La réunion de travail tenue la semaine dernière à l'APC de Souk Ahras ayant comme ordre du jour l'évaluation du rôle du bureau de conciliation dans le règlement des conflits individuels dans les relations employeurs-employés a permis aux participants de lever le voile sur certaines démarches et mesures peu ou prou contestées, et d'annoncer un échec avéré du bureau précité. Ainsi, sur 331 conflits ayant trait entre autres aux licenciements arbitraires et aux salaires impayés, seulement 27 cas ont été pris en charge de manière efficace. Le non-respect des mesures d'hygiène et de sécurité, les sanctions abusives et non conformes aux textes en vigueur, le non-respect du SNMG et la non-déclaration aux assurances sont autant de griefs retenus contre certains employeurs et qui sont cette année en hausse par rapport à l'exercice de l'année écoulée, où 262 doléances ont été enregistrées par les services de l'Inspection du travail. Cette journée d'étude qui a également regroupé des magistrats et des représentants d'entreprise, a permis de relever quelques lacunes au sein du bureau de conciliation dont « des membres sont parfois eux-mêmes générateurs de conflits individuels et collectifs parce que parfois impliqués de manière subjective dans le règlement des conflits et souvent soutenant de manière tacite certains employeurs non respectueux des lois moyennant des privilèges. D'où l'échec avéré de ce bureau et le transfert de 304 affaires à la justice », nous a confié un participant à cette journée d'étude qui a requis l'anonymat. « Nous avons soupçonné à maintes reprises des procédés préjudiciables à la gestion de plusieurs conflits individuels, restés en suspens à ce jour », a-t-il ajouté.