L'administration de la wilaya a décidé de lancer une première opération de relogement avant le mois de Ramadha. Les élus, qui discuteront de l'opération lors d'une session de l'APW, le 18 juin, sont «indignés» par les «décisions individuelles» de Abdelkader Zoukh. L'opération de relogement devrait être lancée à partir du 15 juin prochain. L'administration de la wilaya, qui aurait informé les élus de l'APW, compte commencer l'opération avec un premier quota de 10 000 logements. Le directeur du logement, Smaïl Loumi, et le conseiller du wali, Mohamed Smaïl, lui-même ancien directeur de l'exécutif chargé de ce secteur, ont procédé à une présentation succincte devant des élus, «contrariés» de n'avoir pas été associés à ce dossier. Selon une source à l'APW, les walis délégués «avaient eu toute la latitude» pour désigner à leur guise les sites concernés par les opérations, dont la date exacte de lancement n'avait pas été communiquée aux élus. «L'opération doit commencer à partir du 15, les responsables de la wilaya ne nous ont pas donné la date exacte. Ce qui est sûr, c'est que l'opération, comme l'a décidé le Premier ministre, sera lancée avant le mois de Ramadhan. Les walis délégués ont décidé que les immeubles menaçant ruine (IMR) ou les bidonvilles seront touchés en priorité par cette première tranche qui concerne 10 000 familles. Dans certaines circonscriptions, ce sont les occupants des IMR qui ont été privilégiés alors que, dans d'autres, ce sont ceux des bidonvilles» précise notre source, qui signale qu'une deuxième opération aura lieu après le mois sacré. Les élus ont exigé la récupération des assiettes d'immeubles, propriété de privés et des sites de baraquements, pour éviter leur squat éventuel. L'administration de la wilaya a décidé d'octroyer, par ailleurs, de nouveaux quotas de logements de type socio-locatif (LSL) variant entre 80 et 200 unités au profit des APC. Les élus ont également manifesté leur mécontentement au sujet des critères de sélection des communes, nous a-t-on dit. «Une commune à forte densité a bénéficié d'un quota de 100 logements, alors qu'une autre, avec une population beaucoup moins importante, a été destinataire du même quota» s'étonne notre source. Session de l'APW le 18 juin Une session de l'APW devra se tenir les 18 et 19 juin prochains. A l'ordre du jour de la rencontre, l'examen et l'approbation du budget supplémentaire (BS) de 2014, du compte administratif 2013, du dossier de l'opération de relogement, de la saison estivale ainsi que de l'opération de solidarité. Le BS de l'année, soumis au vote des élus, est de 98,4 milliards de dinars. La partie équipement s'octroie la part du lion avec 69,8 milliards (71%), alors que la section fonctionnement est de 28,5 milliards de dinars (29%). La gestion des EPIC a bénéficié de 16,9 milliards de dinars, le secteur de l'urbanisme est destinataire de 11 milliards, alors que celui de la jeunesse et des sports a bénéficié de 4 milliards. Les élus ont eu obtenu satisfaction sur certains dossiers, notamment ceux de l'éducation et la solidarité, se réjouissent-ils. «En raison du dossier catastrophique présenté sur le secteur de l'éducation, il a été décidé d'inscrire dans le BS d'une enveloppe financière de 210 millions de dinars pour la réhabilitation des CEM et lycées. Les UDS sont aussi concernées, avec une enveloppe de 107 millions de dinars destinée à réhabiliter les structures de santé et leur équipement en mobilier. La solidarité n'est pas en reste, puisqu'une enveloppe de 88 millions de dinars a été dégagée pour la réhabilitation des équipements des établissements de la solidarité, qui ont fait l'objet d'un dossier de la commission de l'APW» relève-t-on. Les élus ont tenu à marquer leur désapprobation quant aux «décisions individuelles» du wali, Abdelkader Zoukh, qui a dégagé, sans en référer à l'Assemblée, des enveloppes pour diverses opérations de prestige (murette de la Rocade sud, joueurs des clubs algérois honorés, etc.) et ont décidé d'assainir le compte budgétaire et la clôture des projets réalisés. «L'objectif de l'APW est de rationaliser les dépenses et de venir en aide aux communes défavorisées» précise-t-on.