D'après des campagnes d'observations menées par un institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, plus de 60% des déchets trouvés au fond de la mer sont constitués de plastique. » D'ailleurs, il est relevé par ce même institut que des centaines de cétacés et de tortues meurent par étouffement ou par occlusion intestinale en gobant les sacs en plastique qui flottent et ressemblent à des poissons. Le sac en plastique a la capacité de résister au temps et de survivre 400 ans. Ils sont fabriqués à partir de dérivés du pétrole. En Europe, pour lutter contre le sachet en plastique, les autorités ont frappé là où ça fait mal : le porte-monnaie. L'exemple corse avec sa campagne « Halte aux sacs en plastique », menée dès 1999, a permis en 2003 d'interdire la distribution de sacs en plastique dans les grandes surfaces. En Irlande, « le gouvernement avait choisi la manière forte en mettant en place une taxe de 15 centimes d'euro par sac en plastique, en 2002. Résultat : un an plus tard, leur utilisation a chuté de 90% ». A Taïwan, ils sont interdits depuis 2002. En France, dont la distribution de sacs en plastique était de 15 milliards à 12 milliards en 2004, le ministère de l'Ecologie envisage de faire chuter la distribution à 7 milliards pour 2006. Mais quelle alternative au sac en plastique ? Le cabas en osier, en mailles, à roulettes ou en tissu est largement utilisé. Et comment porter les achats de dernière minute ? Le sac de caisse a ses adeptes et risque de perdurer vu son utilité. En France, certaines enseignes proposent à leurs clients des sacs réutilisables et consignés pour une modique somme. Certaines associations parlent de sacs biodégradables à base d'amidon de maïs ou de pomme de terre, de chanvre ou de tomate. « Longtemps considéré comme écologique, le sac en papier demande, en fait, beaucoup d'énergie et d'eau pour être fabriqué. Et les ingénieurs ayant analysé son cycle de vie le considèrent même comme plus polluant que le pochon en plastique ». Il existe des sacs présentés par l'industrie française du plastique comme biodégradables. Sauf que constitués de polyéthylène spécial qui se fragmente au cours du temps, ces sacs se détériorent sans disparaître complètement. Les seuls sacs dont l'innocuité a été démontrée sont les sacs à base de matière végétale comme l'amidon de maïs. Mais le maïs nécessitant beaucoup d'eau, les écologistes ont une préférence pour ceux en pomme de terre ou à la tomate. Certains magasins bio proposent ces sacs, seul inconvénient : il coûte trois fois plus cher.