Souvent, ce sont des déchets solides que des marins-pêcheurs à Jijel font remonter dans leurs filets au lieu des produits de mer : bouteilles, sachets en plastique, gobelets, jusqu'à des...pneus et des rétroviseurs. Outre le dégazage en haute mer par des navires de passage, les marins de cette région d'Algérie signalent que «des bateaux se plaisent à déverser toutes sortes d'objets ou de matériels inutiles dans une mer censée nourrir les hommes, ceux-là mêmes qui, par leur ignorance (parfois leur incivisme), la polluent à longueur d'année», ont déploré des professionnels de la mer. Les fonds marins ressemblent à s'y méprendre à des musées où tous les objets hétéroclites sont «entreposés». Ces déchets domestiques solides envoyés à la mer, ou dans les cours d'eau retourneront sur les plages lors des périodes de «gros temps», ce qui provoque une très forte pollution visuelle. De nombreux Jijeliens, sensibilisés aux questions environnementales, souhaitent que des associations s'organisent régulièrement pour mener des opérations «coup de main» pour nettoyer les plages des détritus qui les jonchent. A titre d'exemple, la tortue luth se nourrit exclusivement de méduses. Il lui arrive, parfois, de confondre sa nourriture avec les sachets plastiques notamment. La circulation des navires est la cause première et directe de pollution. Ainsi, 85% des déchets solides (poubelles, plastiques, et autres), jetés à la mer, sont des rejets des navires de commerce qui sillonnent les mers et les océans.