Ces familles se sont inscrites dans ce projet LSP en 2004. Après dix ans d'attente, c'est la désillusion totale. Le désespoir est au paroxysme chez les souscripteurs des 306 logements, réalisés par le promoteur Naceri. Hier, une femme nommée Hakima Latrache, a tenté de se jeter du cabinet du wali, suite au refus du chef de cabinet de la recevoir. Elle a été sauvée in extremis grâce à l'intervention prompte des agents. Ces souscripteurs ont agi ainsi après avoir découvert que le promoteur Naceri a distribué leurs appartements à d'autres, en leur déniant tous les droits. Pourtant ces familles se sont inscrites dans ce projet LSP en 2004. Après dix ans d'attente, c'est la désillusion totale. Ces victimes affirment que la plupart d'entre eux ont versé la première tranche du prix du logement, avant d'apprendre des années plus tard que le promoteur a augmenté le prix de l'appartement à 280 millions de centimes, avec la condition de payer cash, sous peine d'être rayé de la liste des bénéficiaires. «Nous nous sommes comportés avec une certaine citadinité ; nous nous sommes Organisés en association et nous avons sollicité à plusieurs reprises les pouvoirs publics pour l'ouverture d'une enquête, dans le but de trouver une solution à ce problème et dévoiler les dépassements du promoteur qui prend les souscripteurs en otages depuis presque dix ans, mais rien n'a changé. Avec l'Etat nous ne voyons pas le bout du tunnel.» fulmine un protestataire. «Mais nous n'allons plus nous taire, notre patience est à ses bouts», avertit un autre. Désespérément allongée par terre, les larmes aux yeux tenant à la main sa fille âgée de 2 ans, Hakima Latrache, nous raconte tous les dépassements et l'injustice de ce promoteur, qui a tout fait pour la pousser à se suicider, dit-elle. «Il y a un mois, le wali nous a reçu et a demandé d'organiser une réunion, en confrontant les souscripteurs et ce promoteur. Mais, le chef de cabinet nous a fait marcher pour que Naceri gagne plus du temps et nous prépare ce nouveau coup.» accuse-t-elle. Il y a une semaine, le 29 mai, 21 souscripteurs avaient reçu des convocations pour comparaître devant le juge, sur une plainte de Naceri introduite pour refus de payement des logements. Le plaignant a demandé aussi une indemnisation de 20 millions de centimes de la part de chacun. «C'est nous qui demandons des indemnisations, il nous a fait traîné pendant 10 ans, pourtant nos logement sont achevés et nous sommes des locataires», ajoute Hakima. A la remise de l'article, les protestataires étaient encore devant le cabinet du wali en grève de faim.