Des conditions d'accueil «catastrophiques» ont été la cause de la fermeture, cette année, de 11 plages le long du littoral béjaoui, à l'image de celle de Sidi Ali Lebhar. C'est à partir de la plage d'Ait Mendil, dans le littoral ouest de la wilaya de Béjaïa, que le wali, Hamou Ahmed Touhami, a donné, dimanche 8 juin, le coup d'envoi de la saison estivale 2014. Il s'agit de la première ouverture effectuée sur une plage de la côte ouest de Béjaïa. En procédant ainsi, les autorités comptent «rabattre les estivants sur les plages de cette partie du littoral», a expliqué Kébir Amel, chef de service à la direction du Tourisme. Si ces plages ont de quoi attirer de par leur beauté naturelle, il y a lieu de se poser la question si elles sont vraiment prêtes à accueillir le tourisme de masse. L'on a suffisamment eu des occasions de vérifier le contraire durant les saisons précédentes. C'est le cas, à titre d'exemple, à Boulimat, la plage la plus connue et la plus prisée de la côte ouest où, malgré un aménagement des plus «basiques», les estivants continuent à affluer en masse chaque année. Des milliers d'estivants s'y sont rendus l'année dernière. Cette année, cette plage est prise d'assaut avant même l'ouverture officielle de la saison estivale, a-t-on constaté. Le contraste est saisissant entre les flux d'estivants et les conditions dans lesquelles ils sont accueillis, ce qui a comme répercussion une anarchie indescriptible. Des conditions d'accueil plus «catastrophiques» ont été la cause de la fermeture, cette année, de 11 plages le long du littoral béjaoui, à l'image de celle de Sidi Ali Lebhar, fermée principalement pour cause de pollution par des rejets industriels, informe Amel Kébir. Pour les autres plages, si elles sont épargnées par la pollution, leur délaissement par les autorités les a rendues tout simplement infréquentables, constate-t-on. Il s'agit de la plage du Lac à Béni Ksila, Tiksebt et les Falaises à Melbou, les plages Boukhalfa, Tassifth et Club épique à Tichy et de la plage Achrit sise à Aokas. La plupart de ces plages ont été fermées, selon encore la même source, pour dégradation ou absence d'accès ou bien pour des raisons de sécurité. Cet état de fait a réduit le nombre de plages autorisées à la baignade cette année à seulement 33 sur l'ensemble du littoral, selon Amel Kébir. Cette dernière informe que les exploitants habituels des concessions attribuées pour l'exploitation des plages n'ont pas, pour le moment, renouvelé leurs demandes.S'agissant de la capacité d'accueil des hôtels, la chef de service donne le chiffre de 4127 lits, pour un nombre de chambres de 2677, réparties entre les 57 établissements publics et privés de la wilaya. Par ailleurs, un investisseur qui voulait réaliser son projet touristique du côté de Oued Dass, au lieudit Tirdemt, dans la commune de Toudja, rencontre une opposition de quelques citoyens qui menacent de faire tomber le projet à l'eau, informe-t-on. Les estivants pourront toujours compter sur les maisons d'hôtes. Selon Amel Kébir, les particuliers pourront comme chaque année ouvrir leurs habitations aux estivants, à condition de se rapprocher des APC pour se conformer à la procédure légale prévue pour cette activité.