Les responsables du football italien estiment que le rendement des 23 joueurs de la Squadra Azzura qui participeront à la Coupe du monde sera meilleur s'ils ont à leurs côtés épouses, fiancées et enfants. Le retrait dans la localité brésilienne de Mangaratiba, à 100 km au sud de Rio de Janeiro, se passe très bien pour l'équipe italienne. Une atmosphère de vacances familiales règne sur place, à en croire les envoyés spéciaux qui ont suivi la sélection de Cesare Prandelli sur le continent américain. Les Italiens ont un lien particulier avec le Brésil où vit une grande communauté d'émigrés italiens. A leur arrivée, dans le pays, endossant impeccablement la tenue classique entièrement conçue par le sponsor officiel de l'équipe, Dolce Gabbana (du costume et aux chaussures à la cravate aux couleurs du drapeau italien), les Azzurri ont été reçus par l'ambassadeur d'Italie qui a donné un dîner en leur honneur. Les champions du monde se sont présentés avec compagnes et enfants, sauf le gardien de but le plus populaire d'Italie, Gigi Buffon, fraîchement séparé de sa femme qu'il aurait quittée pour une journaliste sportive restée à Rome. La Fédération italienne de football a précisé, avant que n'éclate une polémique à ce sujet, que seuls les joueurs seront pris en charge, les parents payant de leur poche ce voyage. Les contribuables italiens pourront donc supporter leur équipe sereinement, tout comme les compagnes et enfants des joueurs qui logeront dans le même hôtel mais dans des chambres séparées et ont déjà préparé des maillots avec le numéro du footballeur correspondant et portant des écritures attendrissantes comme «Vai, papà» ou «Amore, sei il migliore».... La presse people a déjà consacré de longs articles aux compagnes des footballeurs, lançant une espèce de concours de beauté pour désigner la plus sexy, la plus élégante parmi ces dames, dont la plupart proviennent du monde du spectacle et ont un physique parfait. De quoi occuper le lecteur italien en attendant le premier match de la Squadra contre la redoutable Angleterre. Et devant les photos de leur idoles souriants et détendus sur les plages brésiliennes, les tifosi n'ont pas eu le cœur à critiquer ce choix osé de la Fédération italienne de football. Après tout, pourquoi séparer les deux choses les plus sacrées pour un Italien, «il calcio e la famiglia» ?