Il a fallu plus de neuf heures d'intenses efforts à la dizaine d'éléments de la protection civile des unités d'El Ménéa et de Hassi Lefhal pour arriver à bout de l'immense incendie qui s'est propagé, lundi soir, sur une surface de pas moins de 17 hectares à Hassi Ghanem, une région agro-pastorale située à 60 km au nord d'El Ménéa et à 210 km au sud du chef-lieu de wilaya, Ghardaïa. C'est aux environs de 18 heures que les premières flammes ont été aperçues par des habitants qui, tout en essayant avec des moyens rudimentaires de contenir les flammes, ont donné l'alerte. Mais le vent et la chaleur ont beaucoup influé sur la vitesse de l'incendie qui a tout consumé sur son passage. Ainsi pas moins de 750 palmiers, plantés sur 11 propriétés agricoles ont été complètement réduits en cendres. Ce qui est absolument catastrophique pour cette région d'une pauvreté endémique. «C'est toute une vie de labeur que je viens de voir réduite en poussière. C'est comme si ma vie s'arrêtait» déclare l'un des agriculteurs qui avait tout perdu, ajoutant qu'«il ne reste plus rien, même les outils agricoles et les canalisations ont été dévorés par les flammes. Je ne sais pas si j'aurai le courage de tout reprendre à zéro. Mais encore faut il que les moyens soient mis à notre disposition, car nous sommes une communauté pauvre comme vous le voyez, nous n'avons pas les moyens de reprendre cette activité qui nécessite des moyens et des efforts constants.» Les éléments de la brigade de gendarmerie d'El Ménéa, qui se sont rendus sur place pour relever des indices, ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de cet incendie.