Après des mois d'attente, c'est enfin le jour J pour le Mondial brésilien, l'un des plus grands événements sportifs planétaires de ce début du XXIe siècle, à l'occasion de cette 20e édition de la Coupe du monde qu'abrite le pays du football. C'est parti pour le Mondial brésilien 2014, qui a débuté officiellement hier soir, avec l'illumination du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro aux couleurs des 32 nations qui prendront part à la 20e édition de la Coupe du monde. Une 2e édition qu'organise le Brésil, 64 ans après la première tenue en terre carioca, qui a vu la sélection la plus titrée du monde (5 trophées), accrochée dans son mythique stade de Maracana par le voisin uruguayen. 64 années que le pays de la samba et du roi Pelé attend «sa revanche» pour décrocher son 6e trophée de Coupe du monde, le premier sur ses terres. Un Mondial qui débutera d'ailleurs avec un alléchant Brésil-Croatie en match d'ouverture (21h, heure algérienne). Moins de deux heures avant cette première sortie officielle du Mondial et de la Seleçao, un milliard de téléspectateurs et 62 600 spectateurs suivront la cérémonie d'ouverture du Mondial (19h15), au stade Arena Corinthians (ou Itaquerao) de Sao Paulo. Une cérémonie de 25 minutes, que la FIFA annone grandiose, et qui verra des stars mondiales de la chanson, à l'image de Pitbull, Claudia Leitte, Jennifer Lopez et Olodum, faire leur show, en interprétant la chanson officielle du Mondial We are one. Un show qui sera suivi d'un spectacle interprété par 660 artistes, gymnastes et spécialistes de la capoeira, sous le thème «Hommage aux trois trésors du Brésil : la nature, le peuple et le football». Une cérémonie d'ouverture qui sera suivie par une dizaine de chefs d'Etat, en passant par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Un message d'appel à la paix du pape François et d'autres leaders religieux sera lu à l'occasion, et sera suivi d'un lâcher de colombes blanches, avant que la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, ne prononce le discours inaugural du Mondial, pour céder enfin la place au football et aux 32 sélections qui se disputeront la succession de la Roja. Contestations sociales et scandales La Coupe du monde qui retrouve le pays du football, le Brésil, 64 ans après son unique passage, se déroulera dans un contexte particulier. Un Mondial qu'une majorité des 200 millions de Brésiliens, pourtant adorateurs de la balle ronde, contestent depuis plus d'une année, en raison des milliards dépensés par le gouvernement de Dilma Rousseff pour l'organisation du Mondial (11 milliards de dollars). Grèves, marches, sit-in et affrontements, en passant par les problèmes de l'insécurité, sont les ingrédients qui pourraient constituer le quotidien du Mondial, le plus coûteux et le plus contesté. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place par les autorités pour éviter que la fête planétaire et la cérémonie d'ouverture ne soient perturbées par les contestataires, qui comptent bien se faire entendre au moment où Sao Paulo et tout le Brésil seront le centre du monde pour les 30 jours à venir. Outre la contesta au pays de la samba, cette 20e édition du Mondial de football est éclaboussée par le scandale du «Qatargate», avec la FIFA au cœur de la tourmente, à cause des soupçons de corruption qui pèsent sur ses dirigeants, dans l'attribution de la 22e édition du Mondial au Qatar.Un Mondial particulier au pays du football, où l'amour du jeu, la compétition et le spectacle, en passant par les 600 000 touristes de la balle ronde qui se déplaceront au Brésil, devront cohabiter avec la contestation et le malaise social des Brésiliens.