Le coach national était déçu, c'est le moins que l'on puisse dire, à la fin du match. Il a dit : «J'ai conscience que nous sommes passés à côté d'un exploit. Nous avons perdu sur quelques petits détails liés à l'inexpérience de nos joueurs, à la fébrilité et aussi la fatigue apparue en seconde mi-temps.» Pour lui, «l'équipe a trop subi après la pause. Sans prétention aucune, j'estime que le match était à notre portée, surtout en première mi-temps. C'est à ce moment-là qu'on aurait dû faire le break. La Belgique n'a pas montré grand-chose par rapport à son statut. Elle a baissé de rythme en fin de première mi-temps et a retrouvé son second souffle avec les rentrées de Fellaini et Mertens. C'est justement ces deux éléments qui ont fait la différence en fin de partie. Je veux seulement savoir si, sur l'action qui a amené le deuxième but belge, il n'y avait pas une faute préalable sur Feghouli». Interrogé sur la baisse de régime de la sélection en deuxième période, il répond : «On a trop subi en deuxième mi-temps alors qu'il fallait continuer à pousser à chaque fois qu'on récupérait le ballon. Mes joueurs ont eu tendance, à 1-0, à ralentir le jeu au lieu de se propulser vers l'avant. Vous avez remarqué que la Belgique a terminé très fort grâce à la fraîcheur et au talent des deux remplaçants qui ont fait la différence.» Comment explique-t-il le fléchissement, pour ne pas dire l'effondrement de l'équipe en fin de partie ? «Je crois qu'il faut lier cela à la qualité des joueurs belges et au plus qu'ont apporté Fellaini et Mertens. Nous, si nous avions des joueurs de ce niveau sur notre banc, peut-être qu'on aurait fait la différence avant la mi-temps. L'expérience belge a fait le reste. Sans oublier de signaler la faute, non sifflée, sur Feghouli qui a débouché sur le deuxième but belge. L'arbitre a-t-il fait une bonne appréciation sur cette action ? Je ne le sais pas. Les images le détermineront.» Sur la prestation de ses joueurs, coach Vahid fait remarquer : «Beaucoup se focalisent sur la prestation de Mostefa alors qu'il n'a rien à se reprocher sur le plan du rendement. Vous oubliez qu'il avait en face de lui l'un des meilleurs joueurs du monde (Hazard). Les joueurs ont été exemplaires. Je n'ai rien à leur reprocher. Personne n'a cherché à tirer la couverture vers lui. Je suis fier d'eux.» Vahid Halilhodzic digère difficilement cette contreperformance en début de tournoi. «Elle nous fait mal. Je vais vous faire un aveu : à la mi-temps, j'étais convaincu qu'on allait réaliser l'exploit (battre la Belgique). A l'arrivée, le match s'est achevé sur une amère défaite. A présent et pour la suite, il faut être psychologiquement fort dans la tête.» Comment se présente la suite avec La Corée du Sud le 22 juin ? «Il faut rapidement surmonter la déception et se tourner vers le match face à la Corée. La Coupe du monde ne fait que commencer pour nous.»