Les prix flambent à l'approche du mois sacré du Ramadhan. A une semaine du mois sacré, les commerçants se frottent les mains. Le mois de tous les profits arrive. La mercuriale commence déjà à flamber et les prix de plusieurs produits connaissent une certaine hausse. Les plus concernés sont les fruits secs, tels que les pruneaux et les raisins secs ainsi que les noix et les amandes.«Ça commence bien. A huit jours du mois de piété, les commerçants entrent dans ce jeu infernal dont le but est de nous plumer jusqu'au dernier centime», s'exclame Aldjia, mère au foyer, qui avoue que 3000 DA sont loin de suffire pour remplir le couffin pour le premier jour du mois sacré. Du côté de l'UGCAA, d'après M. Boulenouar cette hausse, estimée à 15 et 20% du prix réel, n'a pas de raison d'être, puisqu'il n'existe aucune pénurie de produits alimentaires. «Pour s'enquérir de la situation de l'approvisionnement en fruits et légumes, nous avons contacté tous les mandataires des 43 marchés de gros sur le territoire national, notamment celui des Eucalyptus qui est la source d'approvisionnement de plusieurs wilayas voisines. Ces derniers nous ont certifié qu'ils ont pris toutes leurs dispositions pour contrer le spectre de la pénurie», indique-t-il. Selon notre interlocuteur, l'offre est plus que suffisante et l'augmentation des prix revient à la demande irraisonnée du consommateur. «Nous nous attendons à une légère flambée des prix de tous les produits lors de la première semaine, mais tout reviendra à la normale dès la deuxième semaine. Pour ce qui est des boulangers, nous nous sommes réunis, il y a quelques jours, avec la Commission nationale des boulangers afin d'organiser le programme du mois sacré et des jours de l'Aïd. Il a été décidé qu'aucun boulanger de la capitale ne prendra de congé durant le mois de Ramadhan. Nous sommes en train de préparer, dès maintenant, la permanence de l'Aïd, car la plupart des artisans boulangers ne sont pas natifs de la capitale et tous veulent passer les jours de fête avec leur famille», ajoute M. Boulenouar, avant d'appeler le citoyen à avoir une consommation habituelle pour éviter toute pénurie. Concernant les viandes blanches et rouges, notre interlocuteur reconnaît que l'offre annuelle accuse un déficit de 300 000 tonnes par rapport à la demande, mais le problème de l'indisponibilité de cette denrée ne devrait pas se poser surtout avec l'importation de 30 000 tonnes de viandes congelées. «Pour que les prix ne s'envolent pas, il faut que ceux de la viande congelée ne dépassent pas 350 ou 400 DA le kilo. Pour la viande blanche, le prix du kilo est fixé à 250 DA» annonce-t-il. Il appelle également la tutelle à renforcer le contrôle dans les usines de transformation du lait en sachet et les distributeurs pour lutter contre la rareté de cet aliment de première nécessité. «Nous avons contacté tous les commerçants afin qu'ils se conforment aux lois en vigueur, affichent les prix et respectent la chaîne du froid. Mais tout cela reste insignifiant avec la présence de l'informel. Renforcer le contrôle sur les commerçants légaux n'a aucune utilité sans l'éradication du commerce parallèle qui menace réellement la santé du consommateur. En tant qu'UGCAA, nous appelons les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités et à éradiquer ce commerce illégal» conclut-il.