Constat ■ Si les légumes seront disponibles en quantités suffisantes durant le mois sacré, ce ne sera pas le cas pour les fruits, qui risquent d'être indisponibles sur les étals des marchés nationaux. C'est ce qu'a affirmé Mohamed Medjbar, le président de la Commission nationale des mandataires de fruits et légumes, hier lors de la conférence de presse consacrée à «l'approvisionnement et flambée des prix pendant le mois de ramadan». Ce manque serait imputé, selon lui, aux dernières chutes de pluies qui ont endommagé des plantations fruitières. «Ce qui se répercutera certainement sur les quantités durant le mois de ramadan», a-t-il expliqué. En outre, il a affirmé qu'il n'y a aucune raison pour que les prix des légumes augmentent durant les prochaines semaines. Selon lui, les marchandises sont disponibles et les prix resteront stables durant le ramadan. Il recommande aux consommateurs de ne pas «s'affoler». De son côté Tahar Hadj Boulnouar porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, a affirmé que la stabilité des prix passe par l'approvisionnement d'abord. Ensuite chaque secteur doit intervenir à temps pour éviter la pénurie qui engendre la spéculation. Pour lui, «les chambres froides malheureusement ne participent pas dans la grande distribution. Et c'est là, le point culminant de la stabilisation du marché. En outre le conférencier a fait savoir que les fruits secs, produits très prisés, au mois de ramadan ont connu une flambée des prix de 10% ces derniers jours. Dans le même ordre d'idées il a déploré aussi le fait que le prix du sucre demeure élevé, «malgré que les cours ont baissé de 50% sur le marché international», précise-t-il. Il s'interroge ainsi sur le pourquoi de la non-répercussion de cette baisse sur le marché national. Selon M. Boulenouar, le prix du sucre, vendu actuellement à 85 DA/kg, ne devrait pas dépasser 50 DA/kg. Concernant la dernière décision prise par le ministère de l'Agriculture pour l'importation de plus de 30 000 tonnes de viande rouge congelée afin de répondre à la demande durant ce mois sacré ,le porte-parole de l'UGCAA a précisé que «cette décision se répercutera négativement sur les prix de cette filière durant le mois de ramadan». «L'importation de ces grandes quantités de viande congelée provenant de l'Inde et du Brésil, va sûrement inquiéter les commerçants locaux quant à une éventuelle baisse des prix. A cet effet, ces derniers ne vont pas exposer leurs produits en comptant sur celle qui sera importée, et garder leurs produits pour l'Aïd. Ce qui fait que l'offre influera sur le prix», suggérant de la sorte que les prix ne vont pas baisser. Au sujet du gaspillage durant ce mois sacré, El-Hadj Tahar Boulenouar a estimé que les Algériens dépensent, en cette période de ramadan, plus qu'il n'en faut en produits alimentaires et plus que leurs besoins réels. Beaucoup de nourriture finit ainsi à la poubelle. Face à cette mauvaise culture de consommation, le porte-parole de l'UGCAA a appelé les consommateurs à plus de modération durant le ramadan.