L'allaitement maternel joue un rôle important dans la protection cardiovasculaire», a déclaré le Pr. Salim Benkhedda, spécialiste en cardiologie, en marge des premières journées médicochirurgicales organisées le week-end dernier à Bouira par la société algérienne des médecins généraliste (Samg). «À trois mois, il y a uniquement 10 % des femmes algériennes qui allaitent leurs enfants», ajoute le professeur en tenant à affirmer que la deuxième cause de mortalité en Algérie après le cancer, c'est les complications cardiovasculaires. C'est pourquoi il met l'accent sur la prévention qui représente près de 90 % de la prise en charge. «Il y a un remède à tout cela, la prévention. Parce que ces maladies-là prennent leurs racines dés l'âge pédiatrique», assure-t-il. Le professeur en cardiologie qui a présenté une communication sur l'hypertension artérielle (HTA) lors de cette rencontre affirme que 35 % de la population algérienne de plus de 18 ans sont hypertendus. Ainsi, aux composantes génétiques ou héréditaires, selon le Pr. Benkhedda, des composantes de l'environnement s'ajoute comme le stress, la malbouffe, la sédentarité, le tabac, l'alcool, etc. ce qui donne à la fin de complications cardiovasculaires. Pour se prémunir de ces maladies, le spécialiste conseille de manger sainement, de pratiquer de l'activité physique, de ne pas laisser les enfants devant la télévision pendant plusieurs heures, etc. Quant à la rencontre de deux jours et à laquelle près de 200 médecins ont participé, il s'agit de la première manifestation organisée par la société algérienne des médecins généralistes, par le biais de son bureau à Bouira ouvert récemment, et ce, en collaboration avec l'EPH Mohamed Boudiaf. Pour Dr. Tafat, vice-président de la société algérienne des médecins généralistes de la région centre, dont le siège national basé dans la wilaya de Mostaganem, l'objectif de la Samg est de permettre au médecin généraliste de s'adapter aux nouveautés du domaine de la santé. «Le médecin généraliste est le pivot du système de santé, il doit retrouver sa place d'antan. L'objectif de ces journées c'est de le faire participer», explique Dr. Tafat qui suggère l'obligation de la formation pour chaque médecin pour mettre à jour ses connaissances. Le vice-président de la Samg annonce qu'après ces journées portant sur plusieurs spécialités, des ateliers de formation médicale sur des thèmes spécifiques seront organisés.