Dans son intervention, le wali a affirmé que des projets structurants sont en souffrance dans la wilaya. Ces programmes représentent un montant de 150 milliards de DA. Le montant du budget supplémentaire (BS) de l'exercice 2014 est de 38 milliards de centimes. C'est ce que l'on a relevé lors de la session ordinaire de l'APW, consacrée à l'adoption de budget, tenue lundi. L'ordre du jour a porté également sur la présentation des situations des secteurs des ressources en eau et de la saison estivale. Le montant du BS est jugé insuffisant par le P/APW en comparaison avec le montant de l'exercice 2013, qui est de l'ordre de 90 milliards de DA. Des débats houleux ont précédé l'adoption du BS après sa présentation aux élus de l'assemblée. Les élus RCD ont estimé que la répartition du budget sur les APC est inéquitable. «Sur 34 APC, 19 ont bénéficié en moyenne de 4 millions de DA alors que 15 autres ont reçu plus de 10 millions de DA», dira Ait Aider Akli Ouali, chef du groupe des élus RCD. Le président de l'APW, Hocine Haroun, fera savoir dans sa réponse que : «Nous avons notre propre gestion du budget. Les APC qui se sont rapprochées de nous pour déposer des fiches techniques sur nos bureaux ont reçu leur part du budget», explique-t-il. Après débats, le BS a été adopté à main levée dans un climat de tension entre les élus FFS et ceux du RCD. Présent à cette réunion, le wali, Abdelkader Bouazgui, affirmera que des projets structurants sont en souffrance dans la wilaya et qu'ils représentent un montant de 150 milliards de DA. Ces projets concernent principalement, d'après le wali, le nouvel hôpital universitaire, la pénétrante vers l'autoroute est-ouest, la zone industrielle de Souamaâ, Tizi Ghennif et Draâ El Mizan et l'aménagement de la RN 12. Pour ce qui est de la zone industrielle de Souamaâ, qui s'étend sur 400 hectares, elle va abriter plus de 100 projets industriels et commerciaux. Les oppositions de riverains et de propriétaires terriens sont les principales causes des blocages, indique le wali. Au deuxième point de l'ordre du jour, le directeur des ressources en eau (DRE) a présenté la situation de son secteur en citant le programme de développement inscrit pour les exercices 2013 et 2014 pour la consolidation des réseaux de transferts et de distribution de l'eau potable à travers la wilaya. Ce responsable relèvera des perturbations liées à la rupture de l'eau potable au niveau de plusieurs localités de la wilaya, suite notamment au dommage causé sur les conduites de transfert et les fuites d'eau sur le réseau de distribution. Pour sa part la commission de wilaya chargée de l'hydraulique a relevé, dans son document présenté à l'assistance, que «le taux de déperdition de l'eau distribuée avoisine les 60%». Les élus ont abordé d'autres points liés au secteur des transports, de la santé et de la culture. Ainsi, le directeur de la santé a été interpellé par un élu sur la situation prévalant à l'EHS Sbihi Tassadit, qualifiée de «catastrophique», relevant le manque de médecins spécialistes, notamment des gynécologues obstétriciens. «Les parturientes sont refoulées de cette structure étatique et évacuées vers les cliniques privées», déplore le même élu.