Les premiers employés étrangers ont réintégré le site d'exploitation de gaz de Tiguentourine, 18 mois après l'attaque terroriste de janvier 2013. Des employés étrangers ont repris le travail sur le site d'In Amenas dans le Sud algérien près d'un an et demi après l'attaque terroriste meurtrière qui avait frappé la plateforme gazière de Tiguentourine, a rapporté hier l'agence Reuters, citant le groupe algérien Sonatrach. «Douze travailleurs expatriés sont déjà au sein de ce site gazier et d'autres devraient arriver progressivement», a ajouté la même source sans donner de détails sur leurs nationalités. Au lendemain de la prise d'otages, en janvier 2013, les compagnies British Petroleum (BP) et Statoil, partenaires de Sonatrach sur le site de Tiguentourine, avaient évacué leurs personnels expatriés. En contrepartie du retour de leurs employés, les deux groupes avaient exigé le renforcement du dispositif de sécurité au niveau du site. En février 2014, la firme britannique BP avait annoncé, par la voix de son porte-parole, Robert Wine, qu'une partie de son personnel a regagné l'installation gazière d'In Salah. Néanmoins, la compagnie exigeait davantage de mesures de sécurité pour voir le reste des expatriés de retour sur le site gazier de Tiguentourine (In Amenas). Le groupe britannique a emboîté le pas au norvégien Statoil qui avait, un mois plus tôt, annoncé le retour de ses employés expatriés à Krechba et Hassi Moumene, deux gisements sis à In Salah. Le vice-président exécutif chargé du développement et de la production à l'international pour Statoil, Lars Bacher, avait déclaré qu'«il faudra attendre un peu plus longtemps» pour voir les travailleurs de son groupe de retour à In Amenas. Le même mois, le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, affirmait que le complexe gazier de Tiguentourine – où opèrent les compagnies BP et Statoil en association avec la compagnie Sonatrach – reprendra très prochainement sa production optimale avec la remise en service de son troisième train. Les opérations effectuées en 2013 ont consisté à réparer les dégâts, faire démarrer l'unité avec un train, puis deux ; le troisième sera opérationnel d'ici quelques semaines, selon le ministre. Le site gazier de Tiguentourine entrera alors en production avec sa pleine capacité, mais, pour l'heure, a-t-il précisé, deux trains fonctionnent au-delà de leur capacité nominale. Le troisième train avait été très endommagé lors de la dernière attaque terroriste de janvier 2013 contre le complexe gazier de Tiguentourine. Le ministre a précisé que la remise en état du site avait été réalisée par les propres moyens de Sonatrach en concertation avec le britannique BP, le norvégien Statoil, ainsi que le sous-traitant japonais JGC. La production primaire d'hydrocarbures a souffert de cette attaque avec, pour conséquence, une baisse de 4% en 2013 par rapport à l'année précédente, devait indiquer, pour sa part, le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, relevant que le repli opéré par les partenaires du groupe algérien a également affecté la production qui n'a atteint que 190 millions de tonnes équivalent pétrole (tep).