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Les bonnes affaires du Ramadhan
Dérégulation et consommation frénétique
Publié dans El Watan le 30 - 06 - 2014

C'est le mois du jeûne, mais aussi celui des bonnes affaires. Commerçants légaux ou vendeurs dans l'informel en profitent pour récolter le maximum de dividendes.
Couffin du Ramadhan, pâtisseries orientales, boissons..., les opportunités ne manquent pas. Au niveau des commerçants, le
Ramadhan est une aubaine et d'ailleurs ils sont quelques-uns à changer d'activité ou à y adjoindre de nouvelles pendant ce mois. En 2013, plus d'une soixantaine de propositions de fermeture de commerces ont été formulées par la direction du commerce de la wilaya d'Alger durant le mois du Ramadhan. Elles étaient conséquentes à la constatation d'infractions liées à l'exercice d'activités sans registre de commerce (RC) ou en dehors de l'objet du registre du commerce.
Pendant le mois sacré, le changement d'activité est fréquent, mais n'entre pas forcément dans les statistiques. Sur les 63 propositions de fermeture, 40 concernaient l'exercice d'activité sans registre de commerce, le reste concernait l'exercice d'activité ne faisant pas partie de l'objet du registre. Dans les deux cas figurent des activités en relation avec la nature de la consommation pendant le mois du Ramadhan, précise-t-on au niveau de la direction du commerce de la wilaya d'Alger.
Selon le bilan du mois du Ramadhan 2013 du ministère du Commerce, plus de 10% des infractions relevées et relatives aux pratiques commerciales ont porté sur des activités sans registre de commerce et 2,2% sur des activités ne faisant pas partie de l'objet du RC. «Avant, pour changer d'activité, il fallait une autorisation, aujourd'hui il suffit simplement de rajouter un code sur le RC», nous dit-on au niveau de la Direction de la concurrence et des prix (DCP). Mais cette exigence, ce n'est pas tout le monde qui s'en acquitte.
Dans le centre de Kouba, le propriétaire d'un restaurant le reconnaît : «Pendant le Ramadhan, on a le choix entre fermer ou changer d'activité. Nous allons vendre du kalb ellouz et de la zlabia pour amortir le mois.» Il précise que c'est «juste de la revente, ce n'est pas nous qui les fabriquons». Quant à la conformité vis-à-vis de la loi, «nous avons déjà un registre, nous n'allons pas le changer». Comme lui, on constate que certains commerçants ont déjà baissé rideau en prévision du Ramadhan parmi lesquels beaucoup de pizzerias, fast-foods et restaurants.
Parmi eux, certains se convertiront en vendeurs de kalb ellouz, de tartes et de brioches. «C'est surtout ceux qui font dans le commerce de l'alimentaire qui se convertissent pendant le Ramadhan», souligne-t-on au niveau de la DCP. Le souci, c'est qu'ils ne figurent pas toujours dans les statistiques. «Vous pouvez, en contrôlant un commerce d'alimentation générale, constater qu'il vend un produit spécifique au mois de Ramadhan, qu'est-ce qui prouve qu'il ne le fait pas le reste de l'année», s'interroge-t-on au niveau de la DCP comme pour démontrer la difficulté de cerner le phénomène. Et c'est sans doute pour cela que dans certains quartiers, même l'épicier vend du kalb ellouz acheté auprès d'un pâtissier. Tout changement d'activité ou de registre doit faire l'objet d'une notification au niveau du centre national du registre du commerce qui n'a malheureusement pas été disponible pour commenter ce sujet.
L'emprise de l'informel
Mais pour le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans d'Alger (UGCAA), Mohamed Tahar Boulenoir, dans le secteur formel, le phénomène du changement d'activité pendant le Ramadhan «ne dépasse pas les 3%». C'est du côté de l'informel qu'il faudrait regarder, car c'est là que se retrouve le plus gros du business, parfois même alimenté par le secteur formel. «Il y a des commerçants légaux qui distillent une partie de leurs marchandises aux petits jeunes de l'informel», témoigne M. Boulenoir. «Certains grossistes utilisent l'informel pour écouler des produits périmés ou contrefaits», ajoute-t-il.
Du thon, du formage, des boissons, du persil, des brioches, tout y passe à la faveur d'une frénésie pour la consommation propre au Ramadhan. D'ailleurs, le ministre du Commerce, Amara Benyounes, a appelé les Algériens à ne pas changer d'habitudes de consommation pendant le mois sacré pour éviter les gaspillages. 150 millions de baguettes de pain et 17 millions de litres de lait sont gaspillés pendant le Ramadhan, selon lui. Près des trois quarts des gaspillages pendant ce mois concernent ces deux produits de consommations, subventionnés par l'Etat, d'après l'Ugcaa. Réguler le marché par les contrôles ne suffit plus, le ministre a estimé que les consommateurs doivent également rationnaliser leurs pratiques de consommation. Seules l'offre et la demande peuvent réguler le marché, selon lui.


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