Il est aberrant qu'un marché de proximité, inauguré officiellement pour lutter contre le commerce informel, soit délaissé et transformé en décharge. Après avoir coûté d'importantes enveloppes financières, des projets d'utilité publique sont livrés à l'abandon dans la ville d'El Milia. On retiendra d'abord le cas de ce jardin public qui a été réalisé prés de la cité Lemridja, et qui n'a jamais servi à rien. Curieusement, cet espace qui se trouve dans un endroit boisé, ne suscite pas la moindre curiosité chez les citoyens dont la plupart ne sont pas au courant de sa réalisation. Le mur d'enceinte de ce jardin est le seul témoin de ce projet mort-né. Non loin de là, un autre jardin public peine à voir le jour. Implanté tout juste à proximité de la cité Boulatika Salah, il est aux prises avec des difficultés diverses. Prévue pour un délai préalable de 8 mois, cette échéance a largement été dépassée. Cette opération semble avoir donné bien des soucis aux responsables concernés. «C'est un projet à l'arrêt», s'est-on contenté de nous dire. Juste en face de ce jardin, un autre projet qui a coûté de l'argent au trésor public, est abandonné. Il s'agit d'un marché de proximité qui a été inauguré dans le sillage de la campagne de lutte contre le commerce informel et qui se trouve dans une situation déplorable. Il a été transformé en décharge qui profite surtout aux vendeurs de volaille qui y jettent ce qui reste après l'abattage des poulets. Et dire que ni les services d'hygiène, ni même ceux de l'APC n'ont réagi face à cette extrême insalubrité. Le marché a été déserté par un grand nombre de ses locataires, lesquels ont préféré se réapproprier les trottoirs et les espaces publics pour s'adonner à leur commerce illégal.