On ne peut plus s'appuyer sur le secteur public dans la prise en charge des stagiaires-apprentis. Le secteur privé doit, lui aussi, développer la culture d'apprentissage dans son organisation, car les jeunes qui ne disposent pas de qualification et de formation ne peuvent plus accéder, dorénavant, au marché du travail. Le défi doit être relevé par les 1200 unités industrielles privées que compte la wilaya. Ces entreprises doivent accorder une importance capitale à la ressource humaine et notamment à la formation». C'est ce qu'à déclaré Noureddine Bedoui, ministre de la formation et de l'enseignement professionnels, lors de sa visite effectuée, mardi, à Tizi Ouzou. Au titre du premier semestre 2014, 7245 stagiaires apprentis, répartis dans divers secteurs d'activité, ont été recensés au niveau des 45 établissements de formation de la wilaya, indique pour sa part le directeur de la formation professionnelle. M.Bedoui a inspecté le chantier du nouveau siège de la Dfp, situé à Medouha, qui enregistre 60% du taux d'avancement des travaux. Il sera réceptionné, selon les responsables du secteur, avant la fin de l'année en cours. Une rallonge financière de 60 millions de DA a été allouée par la tutelle pour ce projet. L'autre site visité est celui de la réhabilitation et de l'extension de l'Insfp de Tizi Ouzou. Selon le ministre, 50% de la déperdition scolaire à l'échelle nationale est issue des paliers moyen et secondaire (4e année moyenne et terminale). «Mon objectif étant de ramener les jeunes recalés de l'enseignement et les injecter dans la formation professionnelle pour les orienter vers le tissu économique public et privé de la région. Cependant, les entreprises doivent faire l'effort de prendre en charge l'apprentissage de ces jeunes,» a-t-il ajouté, avant d'instruire tous les responsables du secteur de faire un effort «en matière de travail de proximité, de communication et d'orientation pour que les opérateurs privés accompagnent la formation professionnelle.» La délégation ministérielle s'est rendue également à la laiterie de Draâ Ben Khedda, l'hôtel Amraoua, l'Eniem, et l'unité privée de fabrication de chaudières «Allioua chaudronnerie» (Oued Aissi) et l'Enel (Fréha). Le ministre a déclaré qu'il est disposé à doter les formateurs de primes à travers le financement du fond national de développement de l'apprentissage et de la formation continue. A l'unité de froid et climatisation de l'Eniem, une convention a été signée entre le directeur de cette entreprise et celui de la Dfep. Elle porte sur «le développement et l'élargissement du partenariat dont le placement des apprentis de la formation professionnelle avec l'intégration de 144 apprentis par an», précisent les deux parties signataires. Selon son PDG, l'Eniem prend en charge actuellement près de 100 stagiaires. Néanmoins, «nous ne pouvons pas garder tous nos apprentis au niveau de l'entreprise, du fait que la réglementation prévoit le passage obligatoire par les dispositifs Anem en vue de tout recrutement possible», indique-t-il. Et enfin, le ministre, N. Bedoui, a annoncé que les assises nationales sur l'enseignement et la formation professionnelle auront lieu à la prochaine rentrée sociale.