Les spams, à savoir les courriers non sollicités (souvent publicitaires), semblent faire partie intégrante de la toile tellement ils sont dans notre quotidien. Cependant, malgré la mise en place de multiples filtres et autres anti-spams, les courriers indésirables continuent de faire recette. En atteste une mode qui s'est développée depuis l'année dernière et qui illustre parfaitement l'expression utilisée à la fin de la phrase précédente : faire recette. En effet, selon l'un des leaders de la protection contre les virus et les spams, à savoir Sophos, une virulente campagne s'est vu stopper le 21 juin dernier. Cette campagne encourageait les internautes à acheter des actions d'une société nommée Southern Cosmectics., qui, selon l'e-mail, devait conclure un marché avec une autre société de cosmétiques (Naomi LLC). Une information bien entendu complètement fausse. Les spams en question promettaient, par ailleurs, aux internautes des gains plus que substantiels. Cette technique permettant d'augmenter artificiellement le cours d'une action afin de spéculer n'est pas nouvelle, lancer une rumeur via un journal ou des lettres se faisait et se fait encore. Cependant cette méthode peu recommandable utilise dorénavant le web, et les résultats provoqués par l'ignorance de nombreux internautes ne changeront pas cet état de fait. Pour preuve, les spams dits « financiers » représenteraient aujourd'hui près de 15% des courriers indésirables ! Quand ce n'est pas le sexe, l'argent prend le pas. Le pump-and-dump, comme l'ont déjà nommé certaines sociétés spécialisées, qui n'est que pure spéculation (acheter pour vendre rapidement après une forte hausse), semble en vogue. Pire encore, en sus, des « spammeurs » seraient à l'affût de ce genre de campagne mensongère massive, ce qui par voie de conséquence augmente dans un premier temps d'autant plus le titre des actions des sociétés visées, pour ensuite voir quelques personnes faire des bénéfices extrêmement importants. Reste que la meilleure protection contre ce genre de courriels est encore et toujours l'internaute lui-même.