Pour M. Grar, fournisseur de services Internet, un arsenal juridique est nécessaire pour protéger le citoyen, dissuader et sanctionner le cybercriminel. Les textes doivent, selon lui, prendre en charge ces nouveaux moyens de communication et d'identification. A titre d'exemple, une diffamation ou une menace qui se fait par courrier ordinaire, peut se faire aussi par e-mail. Elle a le même effet et normalement la même sanction ; sauf que l'identification de celui qui a envoyé l'e-mail nécessite d'autres outils et mécanismes différents de ceux utilisés pour identifier celui qui a envoyé une lettre par courrier traditionnel. Au-delà du cadre législatif international, il existe d'autres mesures dira-t-il. Techniquement, il existe des solutions pour lutter contre les attaques par des virus, spams et intrusions. Il suffit d'installer ces outils chez les providers (fournisseurs de services Internet) ou chez l'utilisateur pour se protéger contre ces effets néfastes (anti-virus, anti spam, firewal, etc..). Le deuxième aspect qui doit être pris en charge pour lutter contre ce phénomène a trait à l'éducation et la formation des citoyens. «Il est nécessaire de former nos citoyens (les élèves, les fonctionnaires, etc.) sur le fait qu'un vol sur internet est semblable ou pire qu'un vol «traditionnel» et que son effet négatif peut être plus dangereux. Voler un mot de passe d'accès à une boîte e-mail peut ruiner son propriétaire au regard des informations confidentielles que peut contenir sa boîte e-mail. Concernant les techniques qui peuvent empêcher de s'attaquer aux systèmes informatiques, M. Grar a expliqué qu'il y a des plateformes matérielles et logicielles pour protéger son système contre les intrusions et les accès non autorisés. Des équipements peuvent être installés à l'entrée du réseau comme passerelle et firewal pour filtrer les accès indésirables. Il existe aussi des logiciels qu'on installe au niveau des équipements d'interface au réseau ou dans les postes de travail (anti-virus, anti-spam, détecteur d'intrusion...). Pour la pornographie, les enfants à travers l'e-mail et les autres outils de communication très puissants et efficaces (chat, MSN, Skype, etc.) peuvent être des cibles faciles des réseaux de débauche. En Europe, des opérations d'envergure sont menées pour les contrecarrer. En Algérie, des cas sont cités au niveau des cybercafés, mais vu l'accès limité des familles à Internet, l'effet de ces réseaux demeure assez limité.