La wilaya de Boumerdès compte 1 122 logements de fonction dans le secteur de l'éducation, selon la commission de logement de l'APW. Sur 651 logements attribués dans le cycle primaire, 124 ont été occupés par des retraités, soit 19%. Alors que 4% de ces logements sont toujours occupés par les familles des fonctionnaires décédés. 2,5% des appartements sont occupés par des individus étrangers au secteur, révèle la commission. Idem pour le cycle moyen où 10,12% des logements ont été occupés par des retraités et 2,14% sont habités par des personnes qui n'ont aucun lien avec le secteur de l'éducation. Le cycle secondaire ne déroge pas à la règle. Les retraités viennent souvent en tête de liste avec 8,44% du taux d'occupation suivis des familles des fonctionnaires décédés. 24 logements ont été attribués aux fonctionnaires de l'éducation et 6 logements pour les fonctionnaires du ministère de l'éducation, précise la commission. Notons que ces deux catégories ne sont pas citées dans le décret exécutif 10-89 déterminant la catégorie de fonctionnaire ayant droit au logement de fonction. 59 logements demeurent vides alors que d'autres logements se situent au-dessus des salles de classes, indique la même source. Ce qui constitue une source de bruit supplémentaire pour les élèves et les enseignants. Le rapport de la commission de wilaya témoigne de la gestion aléatoire de ce volet, bien que son impact sur le rendement dans l'activité pédagogique soit certain. Aujourd'hui, de nombreux proviseurs ne résident pas dans les établissements où ils travaillent. Certains fonctionnaires ayant droit à ce privilège recourent parfois même à la justice, laquelle met beaucoup de temps pour trancher dans ce genre d'affaire, précise M. Skoudarli, représentant de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef). Dans bien des cas, le logement de fonction devient un bien familial. «Au CEM Hachemi Hamoud à Bordj Menaiel, le logement de fonction est occupé par la fille d'un ancien directeur», déplore M. Skoudarli.