les porte-parole de l'Unpef dénient au directeur du secteur le mérite des premières places qu'occupe la wilaya dans les examens du baccalauréat. En cette fin d'année scolaire, il semblerait que tous les indicateurs soient au rouge au niveau du secteur de l'éducation. Et c'est l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) qui le dit haut. Dans une déclaration que ce syndicat a rendue publique, la direction de l'éducation est sérieusement mise en cause dans beaucoup de dossiers. En effet, le syndicat reproche plusieurs failles à la tutelle. Tout d'abord, les porte-parole de l'Unpef dénient au directeur du secteur le mérite des premières places qu'occupe la wilaya dans les examens du baccalauréat. Pour eux, le mérite revient aux compétences des enseignants et de tout l'encadrement ainsi qu'à la conscience des parents. Il est reproché au même responsable du secteur de vouloir empêcher les proviseurs et censeurs de participer aux mouvements de protestation. Ces derniers, rappellent les rédacteurs de la déclaration, que des proviseurs et censeurs ont été destinataires de rappels à l'ordre pour avoir participé au sit-in à Alger le 26 février. Sur un autre volet, le syndicat exprimait ses inquiétudes quant à la grogne qui enfle dans le secteur, à la veille d'examens charnières dans le cursus des élèves. A l'occasion, les rédacteurs évoquent ce qu'ils qualifient de gestion opaque des dossiers des salaires et des primes. Beaucoup de situations pendantes, affirment-ils, ont été créées depuis 2009. Bien que des régularisations aient été constatées, il n'en demeure, poursuivent-ils, pas moins que les enseignants ignorent leur nature à cause de l'absence de folio. Par ailleurs, cette déclaration met le doigt sur un tabou dans le secteur de l'éducation. Personne n'oubliera, écrivent-ils, la grève du «seuil» qui a commencé à Tizi Ouzou et a duré tout un mois au deuxième trimestre de cette année. Qui sont les élèves animateurs de ce mouvement? La majorité est sans doute, affirment-ils, constituée des détenteurs de décisions d'inscriptions de la direction de l'éducation qui a bafoué ainsi, les délibérations des conseils de classes. Enfin, dans la même déclaration, l'Unpef demande au ministre de l'éducation de diligenter une enquête qui mettra la lumière sur d'éventuelles inscriptions d'élèves sur décisions de la direction de l'éducation, la grève du «seuil», les logements de fonctions et les mises à la retraite des compétences avant terme. Notons aussi que certains des problèmes que connaît le secteur ne sont, vraisemblablement pas, du ressort de la direction à elle seule. La violence, à titre d'exemple, qui gangrène les établissements et qui transforme les cours d'écoles en arène de gladiateurs où toutes sortes d'armes blanches sont utilisées est l'affaire de tous.