Les trottoirs sont squattés par des commerçants ambulants, obligeant les piétons à marcher sur la chaussée. Le chef-lieu de la daïra d'El Affroun souffre de plus en plus du manque d'aires de stationnement et d'un plan de circulation réglementant les arrêts de véhicules et de camions. Cette situation insoutenable qui règne au centre-ville et plus particulièrement au niveau de la rue Salah Bridja pose un réel problème de sécurité, aussi bien pour les riverains qu'aux usagers de cette route. Plus grave encore, les ambulances évacuant des malades de la polyclinique ou de l'hôpital de cette ville, situés tous les deux sur cette rue, peinent à se frayer un passage pour répondre aux exigences de l'urgence. Etant l'unique accès pour rejoindre la localité d'Attatba et son marché de gros de fruits et légumes, la rue en question enregistre un trafic routier très dense. Empruntée également par des camions de gros tonnages, la voie subit une dégradation importante. En outre, les trottoirs n'existent plus et le non-respect des normes de stationnement provoquent d'énormes désagréments aux riverains. Ces derniers se sont à maintes reprises manifestés pour attirer l'attention des autorités locales afin de mettre un peu d'ordre dans cette anarchie, en vain. Deux points essentiels retiennent l'attention et préoccupent aussi bien les responsables des établissements de santé que les citoyens qui passent par la rue Salah Bridja. Le premier est celui provoqué par les transporteurs de la ligne El Affroun-Attatba en passant par l'agglomération de Ouled Hmidane et Hay Berrouaz. Le stationnement anarchique des fourgons perturbe énormément la circulation au niveau d'un arrêt improvisé juste à l'entrée de la polyclinique de l'EPSP. «Occupant le trottoir, les transporteurs ne se gênent pas pour effectuer en toute impunité des manœuvres à l'intérieur même de l'enceinte sanitaire», déclare un employé de cet établissement. Et de poursuivre : «Cela engendre un désordre monstre, empêchant même parfois les ambulances de sortir ou de rentrer.» Le trottoir est également squatté par des commerçants ambulants, obligeant les piétons à empiéter sur la chaussée avec tous les risques que cela engendre. Les habitants de la cité des 160 Logements située en face de l'entrée de l'EPSP, eux aussi subissent de multiples ennuis à cause de l'anarchie créée par les transporteurs, et demandent aux autorités locales de transférer l'arrêt un peu plus loin. «Le terrain pour aménager une gare routière existe», souligne un riverain. «La gare routière d'El Affroun, actuellement en cours de réalisation, est assez grande pour contenir tous les transporteurs, toutes destinations confondues», explique un autre. La rue Salah Bridja étant l'unique voie pour rallier Attatba et afin d'éviter toute dégradation de la chaussée par les camions et les difficultés de circulation, les riverains proposent une voie d'évitement destinée aux poids lourds. Les taxis clandestins posent problème L'autre problème soulevé par les habitants de la rue Salah Bridja est celui relatif au stationnement anarchique imposé par des dizaines de taxis clandestins. Ces derniers garent leurs véhicules de 6h du matin jusqu'à tard dans la soirée, bloquant ainsi l'accès aux ambulances et autres véhicules de l'hôpital d'El Affroun et ceux de la Caisse de la mutualité agricole (CRMA). Pourtant, des plaques indicatives interdisant le stationnement des véhicules ont été installées le long de cette rue, avant d'être arrachées. «La délimitation de la chaussée et du trottoir aidera beaucoup au respect des normes de stationnement», suggère un habitant de la rue Bridja. Le même problème d'obstruction de l'accès par des taxis clandestins et des transporteurs se pose au niveau de l'entrée du service de la Protection maternelle et infantile (PMI) El Qods. Un véritable plan de circulation pourtant déjà discuté par les autorités locales en collaboration avec les services de la sûreté urbaine et la gendarmerie serait salutaire pour une meilleure fluidité de la circulation dans une ville qui étouffe sous le poids d'un si grand nombre de véhicules.