Le mouvement Hamas a opposé une fin de non-recevoir à l'offre de service du Caire sous forme d'une trêve. Ghaza De notre correspondant Pour ce parti, cette proposition, acceptée par Israël, ne satisfaisait pas les exigences palestiniennes, surtout en ce qui concerne la fin du blocus israélien mis en place en 2006, l'ouverture permanente du terminal de Rafah et la libération des prisonniers libérés dans l'échange contre le soldat israélien Gilad Shalit en 2011, de nouveau arrêtés, le mouvement Hamas a dit non à l'Egypte. Les journées de mardi et d'hier furent particulièrement violentes. La résistance palestinienne a poursuivi les tirs de roquettes et de missiles vers le territoire israélien. Les missiles palestiniens, qui, généralement, ne font pas beaucoup de victimes dans le camp adverse, ont couvert presque la totalité du territoire israélien. Conséquence directe, plus de 5 millions d'Israéliens vivent depuis plusieurs jours dans les abris. Les Israéliens vivent aujourd'hui avec un sentiment de peur et de panique, alors que, d'habitude en temps de guerre, ils sont épargnés des atrocités. Aujourd'hui, les choses ont changé et l'Etat hébreu est presque paralysé. Des sources israéliennes ont indiqué qu'un citoyen a été tué, hier, par des éclats d'un missile palestinien. Les pertes israéliennes et palestiniennes restent incomparables, vu le déséquilibre des forces qui penche en faveur de l'armée israélienne, l'une des plus puissantes au monde. On achève bien les enfants… Le massacre le plus récent perpétré par l'aviation israélienne peu avant 17h locale, fut celui de quatre enfants, tous des proches, de la famille Bakr, habitant sur la côte ouest de la ville de Ghaza, surpris par une roquette air-sol alors qu'ils jouaient au ballon. Un cinquième enfant est gravement blessé. Les enfants avaient entre 9 et 11 ans et ne pensaient sûrement pas que leur corps allait être déchiqueté et carbonisé par une roquette tirée à partir d'un drone. C'est un crime prémédité, qui montre le visage hideux de l'occupation. Ayant échoué à mettre un terme aux tirs de roquettes par les branches armées des factions palestiniennes, la machine de guerre israélienne axe ses attaques contre les civils de l'enclave palestinienne. Des centaines de citoyens en colère s'étaient rendus à l'hôpital Al Shiffa où ont été évacués les quatre enfants mortellement touchés. Ils appelaient tous la résistance à venger l'assassinat de ces enfants innocents en frappant, encore plus fort, les villes israéliennes. Quelques heures auparavant, le même type d'avion a perpétré un autre crime contre des civils dans la région de Khan Younes. Il avait ciblé un taxi transportant une femme de 65 ans accompagnée de ses deux petits-fils de 13 et 22 ans. Les roquettes du Hamas font mouche L'attaque a fait 3 morts et plusieurs blessés parmi les passants. Plus de 30 maisons ont été directement bombardées par l'aviation israélienne durant les dernières 24 heures. Le bilan provisoire des massacres israéliens quotidiens qui se poursuivent depuis une dizaine de jours dans la bande de Ghaza est de 213 morts, en majorité des civils, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. 1580 blessés dont des dizaines sont dans un état grave. 626 maisons et mosquées totalement détruites et près de 15 000 maisons diversement endommagées. Plus de 2000 Palestiniens sont devenus des sans-abris. Israël n'entend pas s'arrêter là, puisque son armée a sommé près de 100 000 citoyens de quitter leur habitation, par le biais de tracts jetés dans la nuit de mardi à mercredi, sur les quartiers Chedjaiya et Zeitoun, à l'est et au sud-est de la ville de Ghaza avant de les bombarder massivement. De son côté, le mouvement Hamas appelle les citoyens à résister en restant chez eux et en ignorant les menaces israéliennes, qui, selon lui, font partie de la guerre psychologique. On n'assiste pas pour le moment à de grands mouvements d'exode de la population. L'UNRWA, l'agence onusienne pour l'aide aux réfugiés palestiniens, a annoncé être prête à accueillir 50 000 citoyens dans ses écoles. Plus de 15 000 citoyens des localités du nord de la bande de Ghaza s'y sont déjà rendus. Leurs conditions d'hébergement sont mauvaises. Les gens sont entassés dans les classes, la nourriture est insuffisante et les conditions d'hygiène ne sont pas satisfaisantes. Si aucun accord pour une trêve n'est conclu dans les prochaines heures, en cas d'opération terrestre de l'armée israélienne dans l'enclave palestinienne, qui ne sera sûrement pas facile pour les soldats israéliens, le risque d'un génocide à large échelle est plus que probable.