Outre les salles, esplanades, musées et autres kheïmas, le Palais de la culture propose également son lot de concerts pour les soirées du Ramadhan à Alger. A fin d'attirer tous les publics, l'établissement a misé sur la variété algérienne au sens large du terme. La soirée de mardi était un bel exemple de cette large palette de styles algériens que tente de mettre en avant le Palais de la culture. Les concerts se déroulent sur une grande scène en plein air au milieu de la cour centrale. Au programme de ce soir : du chaâbi, avec Didine Karoum, du chaoui avec Hacène Dadi, et du kabyle avec Taous Arhab. Le public, assez nombreux, était composé en grande partie de familles venues passer leur soirée, entre chant et danse, sur les rythmes des musiques algériennes. Quel que soit le style, le public a vibré à l'unisson des chanteurs venus interpréter leur répertoire accompagnés d'un orchestre moderne composé d'un clavier, d'un violon, d'une guitare électrique et d'une batterie. Une orchestration assez inhabituelle pour du chaâbi, mais qui n'a pas dérouté Didine Karoum qui assure n'avoir aucun mal à s'intégrer à ce genre d'orchestre. «Quand les musiciens sont professionnels et ont une connaissance du patrimoine, les automatismes s'installent rapidement. Par ailleurs, j'ai choisi plutôt des chansonnettes qui s'adaptent à cette configuration», assure-t-il. Avec la scène sous les étoiles, les verres de thé et autres gâteaux circulant parmi le public installé sur des chaises en plastique, l'ambiance était festive et familiale. Didine Karoum a, toutefois, eu la bonne idée d'ouvrir son concert sur le très beau texte intitulé Falastine, écrit par Mohamed El Badji, en hommage au combat et à la résistance des Palestiniens. Un titre d'actualité qui n'a pas manqué de faire vibrer la corde sensible du public. Par ailleurs, le chanteur affirme profiter de ces nombreux concerts du Ramadhan pour jauger l'accueil du public et préparer ainsi les titres de son prochain album. Un opus qui sera axé sur les grands textes du patrimoine. «J'ai passé une étape où le public m'apprécie dans le répertoire du qcid. Je peux désormais apporter ma touche à notre vaste terroir», explique-t-il. Les soirées du Palais de la culture se poursuivent avec, entre autres, un concert andalou animé par Lila Bosali le 20 juillet, du bedoui, du kabyle, des contes, chaque dimanche avec Zoubeida Mameria, et une clôture symphonique les 25 et 26 juillet sous la direction d'Amine Kouider autour du thème de Hizia. Bref, il y en aura pour tous les goûts.