Cinq élus indépendants de l'APC de Tazmalt ont officiellement déposé, le 5 de ce mois, leurs lettres de démission de cette assemblée qui compte, en tout, 19 membres de différentes obédiences. Pour les élus démissionnaires la cohabitation avec le P/APC, Smaïl Mira, ne pouvait plus durer. «La quasi-totalité des élus indépendants, hormis le seul vice président toujours en poste, ne pouvait plus contenir sa profonde déception et frustration générées par une gestion unilatérale et chaotique du P/APC», écrivent-ils dans une déclaration transmise à notre rédaction. Le retrait de confiance au P/APC a été exprimé lors d'une réunion de l'exécutif communal, tenue le 3 du mois, au cours de laquelle les élus indépendants ont reproché au premier magistrat de la commune d'avoir «trahi la confiance et les convictions de tout un groupe qui a adhéré à un ambitieux programme de campagne (Correction de la trajectoire)», est-il précisé dans le document. Tout en se disant «fidèles» au slogan pour lequel ils ont mené campagne lors des élections locales du 29 novembre 2012, les élus indépendants égrènent une liste de griefs ayant présidé à leur décision de démission, parmi lesquels «une gestion unilatérale et catastrophique, absence de concertation avec l'exécutif officiel et ignorance des commissions, un exécutif sans prérogatives (exécutif de façade), non-respect de la réglementation (codes communal, des marchés, de l'urbanisme, règlement intérieur…), de très longues absences répétées à la mairie, ingérence de personnes malintentionnées (exécutif parallèle), ne servant que leurs intérêts personnels…». Face à la démission et au torrent de reproches, le P/APC riposte : «ceux qui ont démissionné de ma liste veulent régler des comptes personnels avec moi, et ce, en s'appuyant sur la complicité de certains individus intrus à l'APC de Tazmalt», s'est-il défendu.