L'incendie de forêt peut être bénéfique. Quand il est naturel. Les insectes, les champignons et les bactéries en tous genres peuvent proliférer dans les amas de feuillage et de branches mortes qui recouvrent le sol. « La destruction de cette couche aura donc l'avantage de stériliser le sol, de libérer de l'espace pour la croissance des nouveaux plants et de restituer au sol les minéraux en provenance des arbres vivants », est-il préciser dans l'Encyclopédie de l'écologie (*). Il existe même certaines espèces pour lesquelles les incendies de forêt peuvent constituer une forme de régénération. C'est le cas de certains pins dont les pommes ne s'ouvrent pour libérer leur graines qu'à des températures supérieures à 100°C. Le feu peut également servir à nettoyer la forêt d'arbres indésirables. A ce titre, des recherches sont menées pour maîtriser les incendies et utiliser les techniques appropriées pour créer et éteindre des incendies en toute sécurité. « Dans une forêt de conifères, le feu s'étend selon des modalités différentes dont la plus importante est la propagation par le sol », ajoute l'encyclopédie écologique. En fait, la propagation s'effectue par arc de cercle et le feu est nourri par les feuilles qui jonchent le sol. La température assez élevée peut raviver la flamme et servir à enflammer d'autres branches. Il peut y avoir également progression de l'incendie par la formation d'autres foyers provoqués par des jets de flammèches selon une courbe plus ou moins parabolique. La multiplication des feux de forêt est un indicatif que la géographie humaine a changé. En effet, les populations paysannes qui exploitaient la forêt pour ses besoins, l'entretenait en nettoyant les sous-bois. Aussi, il peut être relevé le fait d'avoir remplacé les chênes-lièges, moins combustibles, par des résineux ajoute à la fragilité de la forêt. « Les feux de forêt détruisent chaque année jusqu'à 700 000 ha en région méditerranéenne. Souvent, plus de 100 000 incendies éclatent durant la saison chaude. Dans certains pays, on enregistre plus de 20 000 feux de forêt par an », selon la FAO. Selon une étude menée par la fédération en milieu méditerranéen, la principale cause des feux de forêt provient de la culture sur brûlis ainsi que pour transformer les forêts en champs cultivables. Les incendies criminels du fait d'inconscients sont l'une des sources des incendies de forêts. De même, les changements climatiques ont leur part de responsabilité. Les vents sont plus violents et moins prévisibles ajoutant une difficulté supplémentaire à la tâche des sapeurs-pompiers. La FAO préconise des mesures tendant à prévenir les incendies partant du principe que la lutte effective d'un incendie est coûteuse. En effet, l'achat d'un gros hélicoptère coûte environ 20 millions d'euros et un canadair revient en moyenne 3500 euros pour une heure. « Il convient d'apprendre aux communautés forestières locales à éloigner de leurs habitations les matériaux combustibles susceptibles de s'enflammer en cas de sinistre et de mettre en place des barrières coupe-feu en éliminant, notamment la végétation en certains points », explique l'organisation.