Oran s'apprête à accueillir le 1er Salon international des drones et de l'aéromodélisme. Organisé par la direction de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur, cet événement qui promet, selon ses organisateurs, d'être de très haut niveau, se tiendra au Centre des conventions du 31 octobre au 2 novembre prochains. Contacté par nos soins, le professeur Kacem Kaddouri de l'université de Sidi Bel Abbès et membre de la commission d'organisation nous a fait part des ambitions des organisateurs. L'événement réunira l'ensemble des acteurs locaux dans le domaine des drones ainsi que des personnalités internationales connues dans le domaine. M. Kaddouri a ajouté que : «ce salon sera aussi ouvert aux amateurs et aux professionnels de l'aéromodélisme qui commencent à activer sérieusement dans le pays.» Fabricants et pilotes seront donc de la partie, une séance de démonstration est même programmée pendant la durée du Salon. Le Ministère de la Défense nationale participera aussi avec l'ensemble de ses réalisations et ses équipements dans le domaine. En fait, il semblerait que cet événement soit un peu celui de la dernière chance de concrétiser un projet industriel pour les promoteurs et défenseurs du «drone national», qui seront tous présents : le MDN avec la direction des fabrications militaires, l'Ecole polytechnique des armées et les différents centres de recherche et développement, la direction de la recherche scientifique au Ministère de l'Enseignement supérieur à travers le centre de recherche scientifique de soudage contrôle, qui développe son propre drone «Amel», le département de génie mécanique de l'USTO, qui travaille sur le sujet depuis des années et probablement d'autres initiatives privées. Coopération Une dernière chance d'autant plus claire qu'il semble que le ministère de la Défense nationale ait avancé dans le modèle de coopération avec un fournisseur étranger et pourrait ne plus laisser de possibilité aux producteurs locaux d'investir ce marché très lucratif, d'autant qu'aucun projet sérieux n'a pu dépasser le stade du modèle de démonstration et atteindre celui de projet industriel. La Chine, qui a été choisie par le MDN pour l'accompagner dans le domaine de la surveillance aérienne et des avions sans pilote, a annoncé à maintes reprises le statut de client privilégié de l'Algérie et a même fait dire à un haut responsable, Mo Xiao Ping, lors la cinquième conférence sur les drones chinois qui a eu lieu à Pékin le 15 juillet dernier, que le projet de codéveloppement de drones avec l'Algérie était à un stade avancé et que les personnels techniques algériens avaient subi 20 000 heures de formation en Chine. Ping ajoutera que son pays accompagnera l'Algérie de la conception au déploiement opérationnel des drones sur le terrain. Plusieurs modèles sont actuellement testés par l'Algérie, dont certains drones armés à long rayon d'action. Il semble aussi aujourd'hui que l'empire du Milieu fournira un satellite de communication pour permettre aux drones d'opérer sur de très longue distances afin de mettre à profit les performances impressionnantes de ces appareils en cours d'acquisition, avec comme objectif la possibilité de couvrir l'ensemble de l'Afrique du Nord.