La coordination de Tizi Ouzou du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) dresse, en ce début d'année scolaire, un tableau noir de la situation dans laquelle se trouve le secteur de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou. Selon les syndicalistes du Satef, les problèmes qui ont rythmé les précédentes années scolaires ne sont toujours pas réglés. « Le directeur de l'éducation n'a tenu aucune de ses promesses relatives au paiement des enseignants vacataires sans salaire depuis trois ans, les rappels d'échelons, les heures supplémentaires et le versement des allocations familiales pour certains travailleurs », dénoncent-ils. Ces derniers déclarent que « la surcharge des classes et le déficit en postes budgétaires ont encore empiré cette année ». M. Bentahar, membre de l'exécutif national du Satef, soulève l'éternel problème des œuvres sociales, pomme de discorde entre les syndicalistes du Satef et ceux de l'UGTA. « Le Satef a de tout temps demandé à ce que l'argent des œuvres sociales, qui est de plusieurs milliards de centimes chaque année, soit géré par les travailleurs indépendamment de toute tutelle syndicale », rappelle-t-il. Les membres de la coordination de Tizi Ouzou réclament les résultats de la commission d'enquête chargée de clarifier la situation autour de la gestion des œuvres sociales, sujet à de « graves dérives », selon le syndicat autonome. A ce propos, les syndicalistes du Satef lanceront, dans les prochains jours, une pétition pour exiger « l'installation d'une commission élue par les travailleurs pour la gestion des œuvres sociales ».