La wilaya d'Oum El Bouaghi peut se targuer de disposer de deux zones industrielles et d'une quinzaine d'autres appelées zones d'activités et de dépôt. Les deux zones industrielles sont implantées respectivement dans les villes d'Aïn M'Lila et d'Aïn Beida. Mais c'est la première qui se détache de par le nombre d'entreprises qu'elle renferme, principalement l'usine spécialisée dans la fabrication des cabines sahariennes qui emploie plus de 500 travailleurs. D'autres unités de moindre importance sont venues renforcer le secteur industriel de cette ville, qui s'est faite surtout connaître au niveau national par son comptoir versé dans la vente de la pièce de rechange pour tous véhicules. En effet, de petites usines ont pu créer de l'emploi pour plusieurs dizaines de jeunes diplômés, comme cette usine d'huile de table, et qui s'est fait une place sur les étals des commerces du pays, ou bien encore cette usine fabricant des filtres pour autos. Autant dire que la zone d'Aïn M'Lila connaît un essor certain dans l'investissement productif. Pour l'autre zone, qui est celle d'Aïn Beida, les choses ne se présentent pas de la même manière, puisque cette dernière a perdu l'un des plus beaux fleurons de son industrie, à savoir l'usine de filature. Un millier de travailleurs mis au chômage et une usine livrée aux aléas du temps. L'espoir est né cependant avec l'implantation de petites unités de transformation versées dans l'agroalimentaire, comme la minoterie ou aussi la transformation de marbre. De toutes les zones d'activités et de dépôt, seule se détache du lot celle du chef-lieu de wilaya, car elle dispose de plusieurs unités de fabrication ou de transformation, comme Eriad (semoulerie de Sidi R'Ghiss), Baticim (construction métallique) ou enfin l'entreprise d'agrégats et sable qui à elle seule emploie plus de 200 personnes. Les autres zones implantées dans les moyennes et petites communes peinent à sortir la tête de l'eau, faute de gros moyens et d'investisseurs chevronnés. Il n'en demeure pas moins qu'il faut signaler l'existence à Aïn Fakroun d'une minoterie spécialisée dans la production de la farine et qu'une autre fournira des câbles une fois mise en fonction. A Ouled Gacem, commune située au nord de Aïn M'lila, un investisseur projette l'ouverture d'une usine spécialisée dans la fabrication d'équipements médicaux et qui compte employer au départ 70 ouvriers. A l'extrême Est de la wilaya, la zone d'activités et de dépôt de la ville de Meskiana manque affreusement d'unités de production. Meskiana a connu la descente aux enfers depuis la fermeture de l'unité Elatex (lavage et peignage de la laine) et qui employait à l'époque plus de 400 ouvriers. Dernièrement, un investisseur a ouvert une usine de carrelage antidérapant, produit destiné aux besoins des communes. Une petite laiterie y a vu aussi le jour. Le citoyen lambda de Meskiana ne demande qu'une chose, que l'unité de laine retrouve vie pour le bonheur de toute une population. «Pourquoi ne pas penser à créer des manufactures dans l'agroalimentaire, suggère un habitant, puisque notre région est connue pour la qualité des ses produits de maraîchage et surtout sa carotte», suggèrent certains spécialistes.. Beaucoup de projets peuvent se concrétiser dans cette région si des investisseurs avertis s'en mêlent.