A la veille de l'Aïd El Fitr, 600 lance-flammes, 45 bombes lacrymogènes, 40 bâtons électriques (tasers), 17 fumigènes et trois barres de fer ont été saisis suite à l'interception de deux véhicules par la police judiciaire de Rouiba. Trois trafiquants d'armes prohibées ont été interpellés lors de cette opération, selon un communiqué de la sûreté d'Alger. Cet arsenal d'armes «urbaines» était destiné aux gangsters des banlieues algéroises qui les utilisent dans les cambriolages de maisons, agressions d'automobilistes et braquages de bijouteries. Les trafiquants de ce réseau activaient dans la vente de ces armes prohibées, dont la demande est forte dans les milieux des gangs dans l'Algérois. Cette grosse prise d'armes prohibées fait suite aux renseignements transmis aux policiers faisant état du passage d'une importante quantité d'épées, bombes lacrymogènes, fumigènes et tasers (bâtons électriques) à Rouiba. Partant de ces précieuses informations, les policiers de Rouiba se sont constitués en groupes ; certains surveillaient les entrées et sorties de ladite commune, tandis que les patrouilles mobiles contrôlaient les véhicules suspects au centre-ville. C'est ainsi qu'au bout de quelques heures de contrôle, les policiers ont localisé un individu qui se trouvait au niveau d'un quartier populaire de Rouiba. En fouillant ce suspect, les éléments de la police judiciaire ont saisi quelques armes blanches prohibées. Emmené au siège du commissariat, le mis en cause a avoué aux enquêteurs l'existence d'un arsenal qui devait être introduit dans la commune pour être vendu à des gangsters des quartiers de banlieue. Poursuivant leurs investigations basées sur les révélations de la personne arrêtée, les enquêteurs ont intercepté deux véhicules et interpellé deux complices, âgés de 22 et 41 ans, qui transportaient 650 lance-flammes, 45 bombes lacrymogènes, 40 bâtons électriques (tasers), 17 fumigènes et trois barres de fer. La marchandise prohibée était destinée à la vente à Alger, Rouiba et Bab Ezzouar, à des gangsters qui les utilisent dans le braquage de bijouteries et autres agressions. Jeudi dernier, après leur arrestation, les trois mis en cause ont été présentés au procureur de la République près de la cour de Rouiba qui les a placés sous mandat de dépôt, rapporte le communiqué de la cellule de communication de la sûreté d'Alger.