Le ministère de la Santé a réagi à l'affaire du décès des nouveau-nés au service de gynécologie-obstétrique du centre hospitalo-universitaire Nefissa Hamoud de Hussein Dey. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, il informe sur les résultats du rapport final établi par la commission nationale mise en place pour éclaircir cette affaire. Elle a constaté après investigations que « les décès des sept nouveau-nés enregistrés entre le 25 et le 29 juin 2006 au niveau de ce service ne constituent pas un phénomène épidémique ». Les causes de ces décès sont plutôt « liées, pour trois nouveau-nés, à des phénomènes morbides graves (hématome rétroplacentaire, malformation congénitale, retard de croissance et anémie congénitale) et pour les quatre autres à une infection materno-foetale diagnostiquée chez la mère ». La même source précise que « la cause de ces décès ne peut pas être rattachée à un processus en relation avec une infection nosocomiale ». Le parquet général près la cour d'Alger a déjà ordonné l'ouverture d'une enquête judiciaire, a indiqué un communiqué de la cour d'Alger, repris par l'APS. Sans préciser le nombre de victimes, le parquet général impute le décès à « une contamination d'origine inconnue ». L'objet de l'enquête déterminera, selon la même source, les raisons et les conditions de « l'incident ». La mort des nouveau-nés illustre bien, selon les spécialistes, les conditions déplorables dans lesquelles les accouchements se déroulent dans les structures de santé publiques. Dans une récente rencontre avec des journalistes, les membres de la commission d'enquête présidée par M. Ouahdi, directeur de la prévention au ministère de la Santé, ont assuré que « les sept bébés ne sont pas décédés de la même cause ». Par ailleurs, les membres de la commission ont précisé que 57 nouveau-nés sont décédés depuis le mois de janvier.