L'hypothèse d'une infection materno-foetale a été retenue comme étant à l'origine du drame. Ce n'est point l'environnement de l'hôpital, encore moins une erreur du personnel médical activant au CHU de Hussein Dey (ex-Parnet) qui ont été à l'origine du décès de sept bébés, ayant défrayé la chronique au courant de la semaine écoulée. Ce sont là, les premiers résultats de l'enquête épidémiologique auxquels ont abouti les sept membres de la commission désignée par décret ministériel en vue de déterminer les circonstances exactes ayant entraîné la mort des sept nouveau-nés. Selon une source médicale, qui a requis l'anonymat, le rapport où seront contenus les résultats définitifs de cette enquête sera remis aujourd'hui à M.Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Notre source affirme que, conformément aux conclusions mentionnées dans ce document, l'hypothèse de l'infection nosocomiale, c'est-à-dire d'une altération se rapportant à la structure sanitaire de Hussein Dey, est totalement écartée, et ce, à la suite d'un premier diagnostic établi par les membres de la commission évoquée plus haut. Autrement dit, ni le CHU Nefissa Hamoud d'Hussein Dey ni le personnel médical exerçant au niveau du service de gynécologie obstétrique ne sont à l'origine du décès des sept nourrissons. Ces derniers ont rendu l'âme en raison d'autres facteurs ayant trait, notamment, à une infection materno-foetale qui est recensée dans quatre cas sur sept. La mort des trois autres bébés résulte du fait de leur prématurité, indique notre source, en ajoutant que cette anomalie est associée à d'autres facteurs tels l'anémie grave, la détresse respiratoire, le retard de la croissance, la grossesse gémellaire et la malnutrition de l'enfant (hématome rétro-placentaire). Notre source explique, au sujet de l'infection materno-foetale, que celle-ci se traduit en termes de rupture prématurée de la membrane placentaire chez les quatre parturientes (femmes enceintes). Il semblerait que dans le cas où cette rupture n'est pas traitée dans un délai de six heures, cela induira inévitablement une infection qui, à la suite de l'accouchement, pourrait être fatale pour le bébé. Or, chez les quatre malheureuses mères qui ont perdu leurs nouveau-nés, la rupture prématurée de la membrane placentaire s'est produite plusieurs heures, voire plusieurs jours avant qu'elle ne soit signalée au niveau du CHU d'Hussein Dey. Chose qui n'a pas manqué de provoquer des conséquences gravissimes se traduisant par la mort de leurs bébés quelques instants après l'enfantement. Reste alors les trois autres nourrissons dont le décès s'explique par leur prématurité associée à de graves pathologies. Voici donc, grosso modo les raisons à l'origine de la mort des sept nourrissons survenu durant la période allant du 25 au 27 juin écoulé et qui font l'objet d'un rapport qui sera transmis aujourd'hui au ministre de la Santé. Amar Tou devra, quant à lui, rendre public au plus tard demain mercredi le contenu de ce rapport dans le détail, et à ce sujet, une conférence de presse sera probablement programmée le même jour au siège de son département.