Une nouvelle fois, la famille Ouamrane qui réside dans une habitation classée rouge il y a quelques années, selon un document du Contrôle technique de la construction (CTC), n'a pas eu le droit d'avoir un toit digne de ce nom, suite à la récente action menée par les autorités publiques dans le cadre du relogement des familles vivant dans des immeubles menaçant ruine. Le père de la famille Ouamrane, Samir, s'est adressé au siège d'El Watan afin de signaler son cas qui mérite d'être pris en charge d'une manière urgente par les autorités locales au regard de l'état très lamentable de la bâtisse où ce père réside avec son épouse et son fils âgé de 14 ans. En effet, la maison vétuste, qui date de 1962, risque de s'effondrer d'un moment à l'autre. Une équipe du CTC s'était rendue dans la maison de la famille d'Ouamrane quelques jours après le séisme de Zemmouri en 2003. Les experts du CTC ont effectivement dressé un bilan rouge sur l'état de la maison. La maison de Samir Ouamrane est située au 71, rue de la Consulaire du quartier mythique de Z'ghara à Bologhine. Ici, les murs sont complètement fissurés, alors que le plafond est dégradé au point que le danger de son effondrement plane sur la famille. Vivant sous cette véritable menace quotidienne, Samir Ouamrane, aux ressources très limitées, a sollicité plusieurs services concernés, notamment l'APC de Bologhine, la wilaya d'Alger, le chef du gouvernement et même la présidence, afin d'attirer l'attention des responsables sur son cas. Toutefois, ses doléances n'ont pas été prises en considération par lesdits services. Face à ce dilemme, la famille Ouamrane n'a trouvé d'autre choix que de s'armer de patience et d'attendre un jour meilleur. Pis, le récent tremblement de terre qui a frappé la capitale a envenimé la situation de cette famille, d'autant plus que de nouvelles fissures sont apparues, tandis qu'une partie du toit de l'habitation a chuté mais, fort heureusement, sans toucher aucun membre de la famille. Celle-ci est dans la nécessité d'un relogement immédiat, vu le danger imminent qu'elle vit en permanence, en dehors des maladies dues à cette précarité, comme la mère et son enfant qui ont contracté la tuberculose. La mère souffre de diverses allergies, conséquence de la vétusté et de l'humidité de la demeure. M. Ouamrane a officiellement fait une demande de relogement en 2006 et malgré le certificat des services du CTC, dont la rédaction possède une copie, attestant de la vétusté du logement et du danger permanent guettant la famille, les autorités de la localité affichent un laxisme déconcertant, pouvant être assimilé à une non-assistance à personne en danger.