La décision de la justice sportive italienne de reléguer en deuxième division trois clubs de football impliqués dans le scandale des matches truqués et de pénaliser l'AC Milan avec 15 points de handicap l'année prochaine représente un véritable « coup de massue » pour le sport national, écrit la presse. Gros coup de massue, titre en lettres géantes le quotidien spécialisé Gazzetta dello Sport, rappelant cependant que tous les clubs impliqués feront appel de la décision. « Mais ce n'est que le premier round », écrit dans son éditorial le journal, qualifiant de « lourdes » les décisions de la justice sportive nationale. « La balle passe maintenant à la Cour fédérale, second et dernier grade de la justice sportive. Il n'est pas possible d'imaginer un renversement du verdict. En revanche, on peut imaginer un réajustement significatif avec des remises côté points de pénalisation », estime le journal. La Juventus Turin, la Fiorentina et la Lazio Rome ont été reléguées vendredi soir en deuxième division du championnat national de football dans le procès des matches truqués, mais elle ont aussi écopé respectivement de 30, 12 et 7 points de pénalisation au départ du prochain championnat. L'AC Milan tire son épingle du jeu L'AC Milan tire son épingle du jeu et reste en première division mais débute le championnat prochain avec 15 points de pénalisation. « Coup de massue : Juve, Fiorentina et Lazio en 2e division, Milan en première », titre le Corriere della Sera, principal tirage italien. « A 120 heures de la très heureuse journée de la Coupe du monde, le football italien vit la très malheureuse journée de la première relégation, historique, de la Juventus en deuxième division, avec 30 points de handicap, en compagnie de la Fiorentina et de la Lazio, avec des handicaps mineurs, et l'AC Milan qui se trouve en queue de la première division avec un handicap de 15 points », déclare l'éditorialiste du journal. « La révolution du 14 juillet », titre l'éditorialiste du quotidien de la capitale, Il Messagero, commentant les décisions de la justice sportive. « L'unique certitude est que personne ne sait quand le championnat italien, c'est-à-dire de la nation championne du monde, pourra commencer. Il est exclu qu'il puisse débuter dans les délais prévus » en raison des recours annoncés devant la justice sportive, puis si nécessaire devant celle ordinaire, poursuit le journal. Pour La Stampa, quotidien du groupe Fiat, dont les principaux actionnaires sont les mêmes que ceux de la Juventus, la famille Agnelli, la justice sportive fait passer « un moment cruel et humiliant » au club. « Je ne veux pas discuter sur le fond les verdicts. Ce que je peux dire est qu'il s'agit d'un moment très cruel et humiliant pour le club, dû à des gens qui ne l'aimaient pas et n'ont pas su préserver son patrimoine ultra-centenaire », écrit l'éditorialiste. « En matière d'illégalité, la justice sportive punit la simple tentative. Une autre Juve débute et j'espère de tout mon cœur, un autre football italien aussi », écrit le second éditorialiste de La Stampa.