Suite et fin en apothéose de la 7e édition du Festival de la chanson et la musique kabyles qui s'est clôturée jeudi soir avec un superbe gala de Lounis Aït Menguellet, au niveau de l'esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche. Comme à l'accoutumée, le chanteur a drainé un monde fou. Deux heures avant le début du gala, des fans venus des quatre coins de la wilaya prenaient déjà place au niveau de l'esplanade de la maison de la culture, qui s'est d'ailleurs très vite avérée trop petite pour accueillir un aussi grand chanteur. La foule déborde sur la chaussée qu'elle a occupée jusqu'à la fin du gala. Autour de la scène, des fans surexcités enjambent les haies de sécurité, d'habitude infranchissables, et jouent des coudes pour bien se positionner devant leur idole. Ce n'est qu'à 22 heures qu'Aït Menguellet fait son entrée, après une courte intro musicale de son fils Djaâfar et des cinq membres de son orchestre. Sous un tonnerre d'applaudissements et de youyous, il rend d'abord hommage dans une brève allocution à Abdelkader Bouhi, Nna Cherifa et Noura, trois grands noms de la chanson kabyle décédés dernièrement, avant d'attaquer avec Si zik n tsrouhou et d'enchaîner avec Erjigh itourja tseriel, Eddin amchoum, Ay arrach negh, Atsnadigh fellam… 23 heures. Bien installé sur sa chaise au milieu d'un nuage de fumée et de lumières, Aït Menguellet boucle une douzaine de ses titres. Alternant les morceaux doux et rythmés, celui qu'on surnomme le ciseleur du verbe provoque une explosion de joie et d'émotion auprès d'un public que composent trois générations de fans, aussi bien chez les femmes que les hommes. L'ambiance est à son paroxysme quand le chanteur remet au goût du jour ses fameuses chansons des années d'or. Les fans, principalement la gent féminine fortement représentée cette soirée, fredonnent tous les morceaux appris par cœur. Ainsi, il chante Anidha eddigh, Yerveh negh yekhsar JSK, Sevregh fellam, Ettes ettes, Athakvaylith, avant de conclure avec l'éternelle Ketchini rouh nek ad kimegh devant un public déchaîné. La soirée ne touche à sa fin qu'après minuit. Ainsi, avec cette soirée mémorable s'achève la 7e édition du festival de la chanson kabyle, organisée, pour rappel, en hommage à Abdelkader Bouhi, sous le parrainage du chanteur Kamel Hamadi et la présidence de Salima Gaoua, et à laquelle ont pris part les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Alger, Sétif et Boumerdès. Il est à rappeler que le festival a réuni, du 9 au 14 août, plusieurs noms de la chanson kabyle, à l'exemple d'Akli Yahyaten, qui s'est produit lors de la soirée d'ouverture, Rabah Asma, et Nadia Baroud. A rappeler également que parallèlement aux festivités, un concours de musique auquel ont pris part des jeunes talents des wilayas participantes a, par ailleurs, été organisé. Les noms des gagnants ont été révélés durant la soirée de clôture. Il s'agit, en 1re position, du chanteur Guerroudj Lounès d'Aokas, du groupe Massrine de Bouira en 2e position, et enfin en 3e position le groupe Tritonide d'El Kseur. Les gagnants ont reçu chacun un chèque et sont attendus au concours qui se tiendra prochainement dans le cadre du festival de la chanson amazighe de Tamanrasset.