Mme Chikh Mama est dans tous ses états : percevant une pension de retraite de l'Hexagone, depuis 1992, elle ne sait comment, du jour au lendemain, son seul moyen de subsistance est devenu un cauchemar pour elle. Détentrice d'un compte en France jusqu'à novembre 2005, elle était contrainte d'en ouvrir un en Algérie, à la Badr, à la faveur de la convention entre les deux pays ayant conclu au transfert des dossiers de retraite au pays d'origine des bénéficiaires de cette pension. Qu'à cela ne tienne !… Le transfert a été réalisé avec succès, cependant, cette opération n'a été effective que pour les trois premiers mois (novembre, décembre 2005 et janvier 2006) et depuis cette date, pas l'ombre d'un sou n'a atterri dans le compte de la vieille Mama. « J'ignore ce qu'il est advenu des cinq pensions, depuis la dernière perçue en janvier dernier », se lamente-t-elle, ébahie. Dans une lettre à la Badr, elle tente de s'enquérir de sa situation, peine perdue. Pourtant, dans une correspondance émanant de la Caisse nationale d'assurance retraite de Paris et adressée à Mme Chikh, on peut facilement lire que les mensualités d'après ont été dûment versées. Et Mme Mama de s'interroger « où est parti mon argent ? ». A notre tour d'essayer d'avoir une explication au niveau de cette banque, mais on nous a conseillé de nous adresser directement au siège central d'Alger. Dans cette direction, on nous a affirmé que toutes les opérations ont été effectuées dans les règles et que « si une pension n'a pas été perçue par son bénéficiaire, le problème se situerait au niveau de la caisse de retraite à Paris ». En attendant, Mme Chikh, ne comprenant rien aux tracasseries administratives, ne demande que son dû…