Le public béjaoui est convié à une autre semaine festive après la clôture, jeudi soir, du Festival de la chanson et de la musique kabyles, avec le coup d'envoi le jour même de la 12e édition du festival de la chanson amazighe, qui s'étalera jusqu'au 19 août. L'événement, organisé par le comité des fêtes de la ville de Béjaïa, se veut un hommage au regretté Meksa Abdelkader, le chanteur kabyle décédé dans les années 1980, auteur des célèbres chansons Anzar anzar et Ah a loundja, informe Malek Bouchebbah, président du comité des fêtes, lors d'une conférence de presse. Avec plus de 150 chanteurs invités, des participants venus des quatre coins du pays (sud, Aurès, Kabylie, M'zab…), l'événement constitue un grand moment rassembleur pour la culture amazighe. «Notre objectif est de promouvoir la culture amazighe et de relancer la chanson revendicative et identitaire, à l'image de celle des années 1980», déclare Malek Bouchebbah. Le gala d'ouverture animé conjointement par les groupes Inaslyen, Ithren d'Oum el Bouagui, Inayen, avec Ali Ideflawen, au niveau de la grande surface du lac, s'est déroulé concomitamment avec la soirée de clôture du festival de la chanson kabyle, animé non loin de là (maison de la culture) par Lounis Aït Menguellet. Ce chevauchement «incompréhensible» a valu, comme il fallait s'y attendre, malgré l'envergure des chanteurs annoncés, une faible affluence au premier gala, mais le reste de la semaine promet de contraster avec cette ambiance avec la programmation d'autres grosses pointures de la chanson amazighe comme Allaoua, Akli D, Si Moh, Lani Rabah, Guerbas, Cherif Hamani, Zahir Abdjaoui, Massi et les groupe Massinissa, Zine G Dah, El Hoggar…, informent les organisateurs. Un cycle de conférences pour débattre de la chanson amazighe sera organisé. Sont prévus, entre autres, Tahar Aïssi, enseignant et doctorant à l'université de Paris 8, qui donnera une conférence sous le thème : «chanson kabyle engagée, impact et contribution à la formation de la conscience identitaire berbère». Boudjemaâ Rabah, animateur et producteur d'émissions à la chaîne II de la radio nationale est également programmé pour une conférence autour de la question de la radio et de l'évolution de la chanson kabyle ; Gouri Salah, professeur de guitare et par ailleurs concertiste, donnera une conférence sous le thème : «Achewiq, chants de femmes kabyles à l'origine de la thématique et des mécanismes de la création du Flamenco». Un concours de chant est parallèlement organisé et mettra en compétition des jeunes des wilayas participantes.