En prévision de la reprise du crédit à la consommation, une nouvelle centrale des risques devra être opérationnelle dès le second semestre de l'année prochaine, a annoncé, hier, le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Laksasci. Interrogé en marge d'une rencontre à Alger avec le gouverneur de l'Autorité monétaire palestinienne, le premier responsable de la BA, cité par l'APS, a précisé qu'une centrale des risques «entièrement nouvelle» sera créée sous la tutelle de la Banque d'Algérie, au moment où une opération de modernisation touche actuellement la centrale déjà existante. «Le lancement de la centrale des risques est précédé de préparatifs intenses», a-t-il tenu à expliquer, avant d'ajouter que la Banque d'Algérie est prête pour la gestion des risques induits par le retour prévu au crédit à la consommation dans le cadre de la loi de finances de 2015. Suspendu depuis 2009 pour limiter notamment les importations de véhicules, le crédit à la consommation, convient-il de préciser, devra être réinstauré à travers la loi de finances de 2015, conformément aux décisions prises lors de la dernière tripartite, qui s'est tenue en févier dernier. Outre la mise en place d'une centrale des risques pour gérer les incidents de paiement, les pouvoirs publics imposent également comme condition au retour au crédit à la consommation son utilisation pour financer exclusivement les biens produits localement, dont notamment les véhicules Renault qui seront fabriqués prochainement en Algérie.