Bien que le premier foyer de fièvre aphteuse soit jusqu'à l'heure circonscrit à la seule région de Serghine, extrême-est du chef-lieu de wilaya, à 140 kilomètres, qui a vu, rappelons-le, l'abattage de huit vaches atteintes, l'inquiétude semble gagner les éleveurs à Tiaret, notamment ceux de Aïn Hedid (Frenda). Un éleveur ayant acquis un cheptel de 10 vaches dans le cadre du dispositif CNAC (Caisse nationale de chômage) vient d'enterrer le cadavre d'un de ces bovidés et l'incinération d'une autre bête sur indication d'un vétérinaire, dira Nedjadi Morsli. La région d'Aïn Hedid, qui surplombe les vastes montagnes de Timixi, compte un cheptel de plus de 2000 vaches appartenant à plusieurs familles disséminées sur ce territoire, qui ont pris l'habitude de laisser paître leur troupeau sans contrôle ni vaccination, ce qui a engendré cette inquiétude, de plus en plus grandissante, depuis l'apparition de la fièvre aphteuse. Certains de ces éleveurs font même état de carcasses de vaches mortes sans être enterrées. Une situation grave pour laquelle certains tentent d'alerter les pouvoirs publics pour qu'ils prennent leur responsabilité en allant s'enquérir sur place de ces bêtes non recensées et par conséquent qui échappent à tout suivi. Hier, nous avons joint monsieur Kouadria Mehdi, chef de l'inspection vétérinaire relevant de la DSA de Tiaret et qui a «réfuté la présence d'un quelconque foyer autre que celui pris en charge dans la contrée de Serghine, limitrophe avec la wilaya de Djelfa». Ce responsable a indiqué que «12 000 doses de vaccin anti-fièvre aphteuse ont été acquises, nonobstant le programme de 2013 exécuté selon la feuille de route».