En amont de la 9e édition du Festival national du théâtre professionnel, une conférence de presse s'est tenue dimanche à l'hôtel Safir d'Alger. Mohamed Yahiaoui, commissaire du festival, a dévoilé les grandes lignes du programme. Le nouveau commissaire du festival a exprimé sa fierté d'avoir l'honneur de succéder à feu Mohamed Benguettaf à la tête de ce festival. Cette neuvième édition sera d'ailleurs l'occasion de rendre hommage au dramaturge et directeur du Théâtre national, décédé en janvier dernier. Dès l'ouverture, le 28 août, un spectacle intitulé Adhouaa (Lumières), reprendra des extraits de ses œuvres dans une nouvelle mise en scène. Une journée d'études lui sera également consacrée avec la participation de Waciny Laâredj et du dramaturge marocain Abdelkrim Berchid. Le cœur du programme est évidemment consacré à la compétition avec pas moins de 17 pièces en lice. En plus du très convoité grand prix, onze autres récompenses distingueront différents aspects des productions présentées. Durant dix jours de festival, les représentations se dérouleront au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi avec une cadence de deux pièces par jour. Au programme, des créations récentes, de nouveaux textes mais aussi des classiques de Kateb Yacine, Ould Abderahman Kaki, Aziz Nesin ou encore Samuel Becket… Les troupes des théâtres régionaux présenteront chacune son meilleur spectacle. Les festivals locaux ont également permis de distinguer des pièces qui se retrouvent au programme du festival national. La participation étrangère se résume, quant à elle, à un invité d'honneur : la troupe égyptienne Masrah ettaliâa avec le spectacle Rituels de la mort et de la vie. Le commissaire explique ce choix par une volonté de mettre le cap résolument sur la production nationale. «Ce n'est pas un reproche aux précédents organisateurs, mais un retour à la vocation nationale de ce festival», explique Mohamed Yahiaoui. Dans cette optique, la programmation hors compétition (du 30 août au 7 septembre à la salle El Mougar), habituellement réservée aux troupes étrangères, sera dévolue aux productions des coopératives et associations algériennes, notamment celles du Sud du pays. Le festival se veut également ouvert sur la ville et s'essaie même au spectacle de rue. Une caravane théâtrale posera en effet ses bagages devant l'entrée du TNA, au milieu de la place Mohamed Touri. Cela n'empêchera pas de donner sa place à la réflexion avec un colloque axé sur la terminologie critique et le discours théâtral. Comme à l'accoutumée, des rendez-vous littéraires se tiendront à la salle Hadj Omar du TNA. Alliant la littérature au théâtre, ces rencontres inviteront des auteurs algériens et arabes de renom. Du 8 septembre au 28 août, le festival national de théâtre professionnel promet un riche programme ouvert à tous pour découvrir la scène théâtrale algérienne.