La ville de Aïn M'lila, dont la population dépasse 100 000 habitants, est située dans un carrefour de routes stratégiques qui lui insuffle une dynamique certaine dans le secteur économique. Elle constitue la limite de la wilaya d'Oum El Bouaghi avec Batna au sud, Mila à l'ouest et Constantine au nord. Aussi, joue-t-elle un rôle de premier plan dans les transactions commerciales. On y pratique toutes sortes d'activités, particulièrement la vente de la pièce détachée, de l'électronique et, tout dernièrement, la vente du prêt-à-porter. Cela s'est réalisé dernièrement avec un grand marché qui propose des vêtements à des prix concurrentiels. Au départ, la vente du prêt-à-porter était l'apanage de Aïn Fakroun. En investissant le créneau, Aïn M'lila risque de faire de l'ombre à sa consœur à moins que...En tout état de cause, Aïn M'lila, malgré tous les atouts dont elle dispose, abrite bon nombre de familles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Preuve en est, la promiscuité et la malnutrition dont souffrent certaines gens. Cet état de fait a favorisé la résurgence de maladies qu'on disait disparues et éradiquées, comme c'est le cas de la tuberculose dont la recrudescence est telle qu'il faut tirer la sonnette d'alarme. Ainsi, semble-t-il, on aurait recensé 70 cas durant le 1er semestre de l'année en cours. Aïn M'lila détient ainsi le triste record, devançant Aïn Beïda avec 60 cas, Oum El Bouaghi 28 et Aïn Fakroun 22. Ces chiffres sont effarants à l'heure où on croyait cette maladie éradiquée. La vraie solution pour enrayer la maladie résiderait, selon toute vraisemblance, dans l'amélioration des conditions de vie qui se sont détériorées au cours de la décennie noire de façon inquiétante. Comme il paraît urgent la prise en charge des malades, dont certains rechutent parce que ne se conformant pas aux prescriptions médicales. En tout état de cause, Aïn M'lila présente deux visages diamétralement opposés : l'un riche et l'autre pauvre.