La série d'incidents à Air Algérie continue. Mais cette fois-ci, plus de peur que de mal. «Un incident sans gravité s'est produit hier matin entre deux ATR d'Air Algérie en stationnement à l'aéroport Houari Boumediène d'Alger», a indiqué, hier, la compagnie dans un communiqué rendu public. Air Algérie explique que «suite à un traçage trop rapproché du parking des aéronefs, les deux ATR 72 500 se sont frôlés légèrement». « Au moment de stationner, un des deux avions a touché le bout d'ailede l'autre», précise la compagnie. Et d'ajouter : «Cet incident sans gravité n'a causé aucun dommage.» Un responsable de la compagnie a assuré pour sa part que «le trafic des passagers se déroule normalement», rapporte l'APS. Les citoyens se sont encore une fois indignés suite à cet accident, notamment sur les réseaux sociaux. Si Air Algérie déclare qu'aucun risque n'est constaté, force est de souligner que cette saison estivale a été l'une des plus marquées dans l'histoire de la compagnie. Le crash, le 24 juillet dernier, de l'avion appartenant à la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie, a causé la mort de 116 passagers. L'avion partait de Ouagadougou à destination d'Alger. Le 12 août, dans l'après-midi, le quotidien français La voix du Nord rapportait qu'un avion d'Air Algérie «a effectué une sortie de piste à l'aéroport Lille Lesquin». «L'appareil a effectué une manœuvre de roulage avant le décollage. L'aéronef a mordu la partie gazonnée et s'est retrouvé bloqué en travers du taxiway», écrivait le média, en précisant qu'aucun blessé ni dégât n'a été constaté. Au cours de leurs précédentes sorties médiatiques, au lendemain du crash de l'avion de Swiftair, le ministre des Transports, Amar Ghoul, et le PDG d'Air Algérie, Salah Boultif, ont eu recours au fameux argument de la «main étrangère qui tenterait de salir l'image de la compagnie», ceci pour essayer de contrecarrer les interrogations sur la gestion de l'entreprise battant pavillon national.