Ce sont pas moins de cinquante infrastructures dépendantes de la direction des affaires religieuses, pour la plupart des mosquées qui sont inscrites dans le cadre de la manifestation culturelle de 2015, et dont la nature des travaux se scinde en trois parties : confortement, réhabilitation des façades et restauration, avons-nous appris auprès du directeur des affaires religieuses de Constantine, Lakhdar Fanit. Ce responsable nous déclare à ce sujet : «C'est une belle opportunité qu'est cette manifestation, qui nous permettra de rénover ces anciennes mosquées, car, elles étaient toutes vouées à leur disparition pure et simple, je vous informe que le constat qui a été établi faisait ressortir une dégradation avancée, principalement à cause des infiltrations d'eau et du manque d'entretien, durant de longues décennies». La plupart de ces mosquées se trouvent au sein de l'ancienne médina, notamment à Souika, et trois maîtres d'ouvrages sont chargés pour ce faire. Il s'agit de la direction des équipements publics (DEP), de l'office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC) et de l'Urbaco. Le montant alloué à ces opérations se situe autour de 500 milliards de centimes. «Une somme relativement faible par rapport aux travaux prévus», selon notre interlocuteur qui nous informe, qu'à son niveau, un bureau technique se charge du suivi de toutes ces opérations. La part de l'inconnu dans ces restaurations est importante, notamment dans les anciennes mosquées à l'image de Djamaâ El Kebir ou encore certaines Zaouias. Toutefois, il ne manquera pas de nous signaler que le facteur temps n'est pas une priorité. Seuls comptent les résultats pour une préservation du patrimoine de la ville qui était destiné à disparaître comme l'ont été beaucoup d'autres. Questionné au sujet des fidèles qui se voient contraints d'effectuer leurs prières ailleurs, il nous révèle : «Nous avons pris toutes nos dispositions pour cela, d'abord, nous avons sensibilisé nos fidèles quant à l'utilité de tels travaux et nous avons affiché des communiqués pour les orienter vers d'autres mosquées, principalement El Istiklal et Chentli et Dieu merci, la compréhension de tous a été effective». Notre interlocuteur ne cache pas sa satisfaction quant à la réussite de cette vaste opération pour nous dire : « Ce sera une occasion pour mieux impliquer le citoyen quant à ses comportements au sein de la mosquée, une fois la restauration terminée, c'est une problématique qui nous a toujours préoccupé».