Deux cent cinquante trois directeurs d'établissement spécialisé des 48 wilayas du pays et dix représentants des centres nationaux de formation qui dépendent du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale se sont rencontrés hier au niveau du Centre national de formation des personnes handicapées physiques de Khemisti, wilaya de Tipaza. L'amélioration des prestations pour faire face aux besoins spécifiques des personnes handicapées et l'harmonisation des règles de gestion à travers l'ensemble des centres spécialisés, tels sont les points essentiels qui ont fait l'objet de l'ordre du jour de cette première rencontre nationale. Un guide de références de gestion pour chaque type d'établissement sera remis aux gestionnaires des centres pour handicapés. Il fera l'objet aussi d'un débat. Ces guides de références favoriseront une mise à niveau en matière de prestations d'une part et d'autre part faire valoir une conformité de ces établissements avec les normes internationales. Venu tout juste pour présider l'ouverture des travaux, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas, avait d'emblée précisé que les directeurs des établissements spécialisés ne doivent plus désormais se contenter uniquement d'offrir le gîte et le couvert pour les personnes vulnérables. « Les priorités sont permanentes dans les établissements afin de garantir des prestations de qualité au profit des résidents et des temporaires et les accompagner dans les meilleures conditions », déclare le membre du gouvernement. Le guide des procédures de gestion comporte quatre volets, en l'occurrence la gestion du patrimoine, la gestion budgétaire, la gestion des ressources humaines et enfin celui consacré à la maintenance, l'hygiène et la sécurité. Dans son allocution, M. Ould Abbas s'est étalé sur certains chiffres pour illustrer les efforts de son département ministériel depuis les sept dernières années. « 84 établissements spécialisés et 3 centres nationaux de formation pour les personnes handicapées sont en cours de construction pour renforcer les capacités d'accueil. Pour cette année 2006, 372 personnes aux besoins spécifiques ont passé avec succès les épreuves du baccalauréat, du BEF et de la sixième et ces progrès doivent se poursuivre. Notre ministère va lancer un avis d'appel d'offres pour l'acquisition de 2000 minibus pour l'année 2007. Depuis le 21 décembre 2003, le ministère a pris en charge 18 750 citoyens SDF recueillis des rues à travers le territoire national. 50 milliards de centimes seront consacrés à l'achat des trousseaux scolaires pour les écoliers nécessiteux à l'occasion de la rentrée scolaire 2006/2007. Dans le cadre de la loi de finances complémentaire, l'Etat vient d'octroyer au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale une enveloppe financière de 15,6 milliards de centimes pour assurer les différentes prises en charge en faveur des familles ayant un parent qui était un terroriste. Notre ministère est en sixième position dans les crédits alloués par l'Etat. Nous sommes totalement impliqués dans la mise en œuvre du programme du président de la République et nous sommes condamnés tous à améliorer notre mission d'accompagnement et d'assistance à l'égard de ces couches vulnérables de la société algérienne », conclut-il. En outre, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale vient de dégager un budget de 700 millions de centimes pour la prise en charge des enfants de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au niveau des centres de colonies de vacances. En revanche, en réponse à notre question, M. Ould Abbas ignorait la fermeture d'un centre de colonie de vacances pour des dizaines d'enfants du Sud algérien qui avait été implanté à Sidi Ghilès. L'état des lieux laissait à désirer, tandis que la responsable chargée de piloter cette action au profit des enfants du Sud avait d'autres « soucis ». Les responsables du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale avaient reconnu que la DAS de Tipaza avait été défaillante dans la gestion de cette opération. Cette direction avait déjà fait l'objet d'enquêtes des services de sécurité en raison de la gestion opaque qui caractérise cette structure décentralisée du ministère de Djamal Ould Abbas.