Située juste à quelques sinueuses encablures du chef-lieu de la wilaya, El Djebbass est une bourgade toute proche de la banlieue ouest de Constantine. Flanquée à même les versants aux reliefs tortueux de la forêt de Chettaba, cette localité concentre près de 1000 habitants. Elle reste le résultat d'un habillage administratif tout à fait formel, loin de pouvoir dessiner en un insolite brouillon ce lieu cul-de-sac, car la route toute cabossée qui y mène ne peut déjà permettre de faire l'impasse sur ce tracé improbable et fort incertain, honteusement irrespectueux de la lettre et de l'esprit d'une gouvernance locale à la hauteur de la durabilité. En vue de transcender les diverses défaillances et autres occultations criardes qui affectent les lieux, l'association de quartier créée voilà quelques années déjà, n'a eu de cesse de signaler le calvaire qu'endurent les habitants. Bien que tout à fait conscient de la complexité des imbrications des rouages de la décision, le président de l'association d'El Djebbass, D. Maâmar, au nom des habitants et après nous avoir fait visiter ces lieux de désolation, n'omet pas de nous signaler quelques incohérences, notamment en ce qui concerne cette conduite d'eau qui devait à partir d'un château d'eau alimenter les habitations. Cependant et depuis plus de six mois, la région demeure sans eau. Pour étancher définitivement leur soif, celle du développement, les habitants d'El Djebbass restent convaincus que seule une réhabilitation de la route mais surtout son prolongement jusqu'à Boussouf est à même de pouvoir désenclaver la localité et l'intégrer dans un tissu arrêté, urbain ou sub-urbain, lui préservant son aspect semi-rural et lui permettant de goûter un tant soit peu à un quelconque épanouissement. Il y a lieu de savoir que la localité reste sans couverture sanitaire, aucune salle de soins face aux monticules d'ordures qui parsèment les recoins et jonchent les lieux sans jamais être collectés, constituant un danger avéré. Il y a bien une école primaire qui, avec à peine trois classes bien exiguës, fonctionne, mais elle demeure difficilement accessible pour une ribambelle d'enfants qui se retrouvent chaque matin obligés d'avaler un parcours bien consistant pour finir aux pieds d'un escalier sans rampe et en piteux état. Les habitants d'El Djebbass demandent à ce qu'une autre école soit construite, et, pour ce faire, restent prêts à se dessaisir d'un terrain au profit d'une telle infrastructure. D. Maâmar parle aussi du problème d'acheminement du gaz butane. Aussi insiste-t-il sur le nécessaire raccordement au gaz naturel. Il énumérera l'insuffisance de l'éclairage public, l'absence de commerces et de transport. Par ailleurs, 14 habitations, totalement délabrées, menacent de s'effondrer depuis le 20 juillet 2004, les autorités en ont été saisies, en vain