C'est un quartier qui a été signalé à maintes reprises dans les colonnes de la presse comme poche noire et territoire oublié, car niché loin des regards, sur les versants tortueux de la forêt de Chettaba. Les 1 000 habitants que concentre le lieu sont aujourd'hui sans eau, et la situation n'est pas sans risques sanitaires majeurs, d'autant que même l'école primaire n'est pas alimentée en eau potable et les élèves restent sur leur soif, du fait que les citernes de l'APC, qui fournissaient une fois par mois ce produit rare, ne montrent plus le bout du nez. Cette situation, portée en de diverses occasions à la connaissance des responsables, n'est apparemment pas près de connaître un dénouement. Le réservoir, d'une capacité de 100 m3, qui alimentait le quartier, est depuis deux mois à sec et les citoyens se retrouvent dans l'obligation de payer 800 DA la citerne d'eau acquise chez des particuliers. Un projet portant sur une liaison par canalisation d'approvisionnement du quartier à partir de la cité Boussouf est toujours pendant au niveau des services de l'hydraulique et sa concrétisation tarde à voir le jour. Les habitants se démènent et engagent des démarches auprès des différents services, APC, wilaya, hydraulique, ADE, et pensent même à la nouvelle entreprise qui vient de naître, et laquelle hérite de la gestion de l'eau de la ville (SEAC), pour trouver une solution rapide à ce problème, qui fait de leur quotidien un tourment constant, accru par la chaleur et la peur d'une quelconque épidémie.