Une douzaine d'herboristes exerçant au chef-lieu de wilaya dénoncent la décision des autorités locales qui ont procédé depuis deux semaines à la fermeture de leurs boutiques. Les raisons de cette fermeture avancées par les services concernés, déclarent des herboristes rencontrés, mardi, devant le siège de la direction du commerce, sont liées à la vente des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques de manière illégale. Ce que les herboristes ont nié en bloc. «Nous avons des registres de commerces qui nous permettent de commercialiser en détail les plantes médicinales et les produits parapharmaceutiques dérivés. Cela se fait à travers toutes les wilayas d'Algérie. C'est un métier que nous exerçons depuis une vingtaine d'années», souligne un herboriste. La direction du commerce, selon les protestataires, ne veut pas reconnaître l'ensemble des activités figurant dans le registre de commerce. «Ils veulent que nous vendions uniquement les plantes médicinales. Ça sera une exception à Bouira. Nos collègues des autres wilayas n'ont pas ce problème. Ils continuent à travailler comme avant», ajoute-t-il. Les représentants des herboristes sont revenus bredouilles de la rencontre avec le directeur du commerce. «Ils ne veulent rien entendre. Ils nous ont demandé de nous conformer à un registre de commerce avec la seule activité de vendre les plantes médicinales. Faute de quoi, nos boutiques ne seront pas ouvertes», a déclaré l'un des herboristes reçus par le premier responsable du secteur du commerce. Ainsi, la décision de fermeture, selon les protestataires, a été prise sans qu'ils ne soient avertis. «On travaille dans les normes, on paie nos impôts. La direction du commerce devait faire l'effort de nous contacter avant et nous fixer un délai, comme cela s'est fait ailleurs où le problème a été réglé intelligemment et aucun commerce n'a été fermé», concluent-ils.