C'est le branle-bas de combat à la station maritime est de Annaba, relevant de la 5e Région militaire suite à la disparition de trois jeunes harraga au large de Annaba lors d'une opération de sauvetage de deux embarcations artisanales à bord desquelles ont pris place 40 candidats à l'émigration clandestine. Originaires de Annaba, ces derniers, âgés de 17 à 35 ans, parmi lesquels se trouvaient trois mineurs, ont fait l'objet de deux opérations de sauvetage, enclenchées à l'aube de la matinée d'hier par les éléments des garde-côtes de Annaba. Ainsi, à peine 48 heures après que dix-sept harraga eurent été interceptés par les éléments des garde-côtes, ces deniers ont sauvé d'une mort certaine trente-sept autres immigrants clandestins. Appareillée vers 22h à partir de la plage de Oued Bagrat, sur les hauteurs du mont de l'Edough, relevant de la commune de Séraïdi, la première embarcation artisanale avait à son bord, selon les gardes-côtes, 25 jeunes harraga dont trois mineurs de 17 ans. Au milieu d'une mer houleuse et déchaînée, les unités de la marine militaire l'ont interceptée vers 23h50 alors qu'elle naviguait à douze miles nautiques au nord-ouest de Ras El Hamra. Récupérés à bord et ramenés à bon port, les jeunes infortunés ont subi la procédure de visite médicale avant d'être auditionnés par la police maritime pour être présentés à la justice locale. Et si pour la première opération les vingt-cinq jeunes aventuriers ont obéi aux injonctions des gardes-côtes, ceux de la seconde embarcation, au nombre de quinze, ont refusé l'assistance des unités de la marine sous peine de se jeter à la mer malgré les vagues. Selon toujours la même source, l'insistance des gardes-côtes à vouloir les sauver a poussé sept des jeunes harraga à mettre à exécution leur menace. En effet, ils n'ont pas hésité à plonger en pleine mer dont la position est située à vingt-trois miles nautiques au nord-ouest de Ras El Hamra, c'est-à-dire dans les eaux internationales. L'opération de sauvetage a, malheureusement, tourné au drame puisque les gardes-côtes n'ont pu sauver que douze jeunes sur les quinze dont quatre ont été repêchés épuisés par la mer. Les trois autres jeunes demeurent disparus. Alerté, le commandement des garde-côtes a dépêché aussitôt cinq unités semi-rigides et un hélicoptère Augusta de sauvetage sur les lieux dans l'espoir de retrouver les trois jeunes manquants. Les recherches se poursuivent toujours. Depuis le mois d'août, faut-il le souligner, ils sont plus de cent candidats à la traversée de la mort à être interceptés, arrêtés et présentés à la justice dans plusieurs opérations de sauvetage.