Ils étaient dix-sept jeunes harraga à avoir été interceptés, dans la nuit de jeudi à vendredi par les éléments des garde-côtes de la station maritime Est, à bord d'une embarcation artisanale au large de la côte annabie, alors qu'ils tentaient de rejoindre la rive européenne, avons-nous appris hier du commandement de ce corps constitué. En effet, l'embarcation, qui s'est ébranlée vers minuit depuis la grande plage de Oued Bagrat, commune de Seraïdi, naviguait à 10 miles nautiques au nord de Ras El Hamra, lorsque l'unité des gardes-côtes de la station maritime Est, relevant de la 5e Région militaire, l'a interceptée vers 2h. Les jeunes aventuriers tentaient de tromper la surveillance des gardes-côtes durant le week-end, d'autant plus qu'il coïncide avec la veille de la rentrée sociale. Mais c'était sans compter sur la vigilance des services de la marine militaire locaux. Agés de 18 à 33 ans, les jeunes infortunés sont tous originaires de la cité Safsaf, la plus importante cité populaire de la commune chef-lieu de la wilaya de Annaba. Ramenés à terre une heure après, ils ont subi une visite médicale par les médecins du SAMU, appelés à une heure tardive, avant d'être auditionnés par la police maritime. Les dix-sept candidats à l'émigration clandestine ont déclaré avoir payé à leur passeur entre 30 et 50 000 DA pour être embarqués et rejoindre les côtes italiennes, notamment l'île de la Sardaigne. Après leur audition et l'enquête judiciaire, ils seront présentés aujourd'hui devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba pour répondre de leur acte : tentative de quitter le pays clandestinement. Durant la dernière semaine, les mêmes gardes-côtes ont intercepté et arrêté 54 harraga dans plusieurs opérations distinctes.